La récente libération de Kidal par les forces armées maliennes sous la direction du Colonel Assimi Goïta a créé une onde de choc, non seulement sur le terrain mais aussi dans les cercles de réflexion et médiatiques internationaux. Sur la toile les soutiens du président malien ont laissé explosé à juste titre leur joie, tant on les avait bassiné sur l’incapacité de l’armée malienne à prendre le dessus sur les rebelles touaregs.
Des experts français convaincus de l’échec des maliens
Pendant longtemps, de nombreux experts français des plateaux télévisés ont prédit l’échec des forces maliennes dans leur lutte contre les groupes armés, sous-estimant leur capacité à faire face à leurs propres problèmes de sécurité. Cette victoire, qui va bien au-delà du symbole, représente un pied de nez magistral à ceux qui doutaient des capacités militaires et stratégiques du Mali.
La présence française au Sahel était souvent vue comme un filet de sécurité inévitable pour les nations de la région. Certains experts affirmaient avec une certaine condescendance que les pays du Sahel, dont le Mali, seraient forcés de faire de nouveau appel à la France pour faire face aux défis sécuritaires. Cette récente victoire malienne met en lumière les limites de cette analyse et démontre une volonté ferme des forces armées maliennes de reprendre le contrôle de leur destinée sécuritaire.
Ce succès militaire vient également questionner la perception de dépendance des armées nationales africaines envers l’aide militaire française. Les armées du Mali et du Burkina Faso, par exemple, ont clairement indiqué leur intention de ne plus dépendre exclusivement de la France, en investissant massivement dans l’acquisition de matériel militaire, la formation et le recrutement de soldats. Cette démarche d’autonomisation est un signe fort de l’évolution des stratégies de défense régionales et de la prise de conscience de la nécessité d’une autonomie militaire.
Les armées nationales peuvent relever le défi
Malgré le retrait progressif des forces françaises de la région, la dynamique de la sécurité au Sahel change. La reprise de Kidal par les forces maliennes montre que les armées nationales peuvent efficacement combattre les groupes armés, contredisant ainsi les prévisions pessimistes de certains experts occidentaux sur de nombreux plateaux télé. Cette victoire est une affirmation de la capacité des forces africaines à mener des opérations militaires réussies sans dépendre entièrement de l’aide étrangère.
La reprise de Kidal par les forces maliennes n’est pas seulement une victoire militaire; elle est aussi une réponse cinglante aux sceptiques et aux critiques qui doutaient de la capacité du Mali à se défendre efficacement. Cet événement marque un tournant dans la perception de la sécurité au Sahel et dans le rôle des acteurs régionaux et internationaux dans cette dynamique. Il représente un pas de plus vers une autonomie sécuritaire plus affirmée pour les nations du Sahel, défiant les narratifs condescendants et réducteurs souvent véhiculés par certains experts et médias occidentaux. Toutefois les défis restent importants, et les transformations des armées nationales doivent se poursuivent ainsi que le renforcement des matériels militaires des armées de la sous-région.
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