Sénégal : Ousmane Sonko sur la croix de la Justice

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko risque d’être absent à la prochaine élection présidentielle sénégalaise. La Cour de Justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que la Cour Suprême du Sénégal ont donné toutes deux des décisions qui plongent davantage l’opposant sénégalais. Tout ceci amène à véritablement s’interroger sur le caractère impartial de ces institutions.

Tout semble se mettre en œuvre pour que le président du Pastef ne soit pas candidat à l’élection présidentielle de février 2025. Est-ce une manœuvre émanant du camp présidentiel dont le but serait d’écarter un candidat représentant une réelle menace ? Bien malin qui pourra répondre par l’affirmative à cette interrogation. On peut tout de même s’accorder que le timing choisi par la Cour Suprême du Sénégal pour rendre sa décision ruine toutes les chances d’Ousmane Sonko de se présenter au prochain scrutin présidentiel.

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« La cour casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre et renvoie l’affaire au tribunal hors classe de Dakar  pour qu’elle soit rejugée », avait notamment déclaré le président de la Cour Suprême du Sénégal Aly Ciré Ba. Se confiant à l’Agence de presse française sur la situation, Babacar Ndiaye, l’un des avocats d’Ousmane Sonko déplore le contexte de cette décision de la cour. « Cette décision ne nous arrange pas. L’affaire sera rejugée mais les parrainages seront bientôt terminés », avait-il déclaré. On pourrait également se poser la question de savoir dans quel contexte l’affaire sera de nouveau jugée.

Dans le même temps, la Cour de Justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est prononcée sur les requêtes formulées par la Défense de l’opposant sénégalais. Cette institution estime que la dissolution du parti Pastef dont Ousmane Sonko est le leader ne viole en rien ses droits. Tout ceci intervient alors qu’une crise de confiance s’installe de plus en plus entre les citoyens et cette Cour sous-régionale. En effet, cette institution est un des recours des citoyens quand ils sont en difficulté avec leurs états. Cette décision est déjà interprétée au sein de l’opinion publique comme une preuve de la dépendance de la Cour aux dirigeants de la sous-région.

Ceci vient s’ajouter à la gestion qui a été faite du dossier du Niger par les dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Alors qu’ils avaient pour la plupart fait l’option d’une intervention militaire pour rétablir le président déchu, les dirigeants sont critiqués et sont taxés d’être à la solde de la France. L’image de l’organisation sous-régionale a véritablement pris un coup au cours de ces derniers mois.

Ousmane Sonko pourrait rejoindre la liste des hommes politiques dont le destin a été scellé par la Justice. A l’époque, le mis en cause était l’un des hommes les plus influents de cette planète. Il était annoncé comme un candidat sérieux à le futur président de la République de France.

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