Une sénégalaise utilise l’IA pour en finir avec le paludisme en Afrique

Rokhaya Diagne (Carmen Abd Ali- The New York Times)

L’intelligence artificielle (IA) a provoqué une révolution sans précédent dans de nombreux domaines en seulement quelques mois. Des systèmes de santé aux marchés financiers, en passant par les loisirs et les transports, elle a redéfini les normes opérationnelles et les attentes des utilisateurs. Grâce à sa capacité à analyser rapidement de vastes quantités de données, à apprendre de manière autonome et à fournir des solutions en temps réel, l’IA a rendu les processus plus efficaces, a généré de nouvelles opportunités économiques et a façonné de nouvelles expériences pour les consommateurs.

Les innovations en matière d’IA, même en quelques mois, ont accéléré la transformation numérique à une vitesse qui aurait été autrefois inimaginable, modifiant ainsi profondément notre manière de vivre, de travailler et d’interagir.

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Au cœur de Dakar, Rokhaya Diagne, 25 ans, incarne l’avenir technologique prometteur de l’Afrique. Jeune entrepreneuse spécialisée en intelligence artificielle, elle a transformé sa passion d’adolescente pour les jeux vidéo en une mission plus noble: utiliser la technologie pour éliminer la malaria en Afrique d’ici 2030.

Une jeune passionnée

Selon le New York Times, les premiers amours de Rokhaya pour les ordinateurs ont commencé dans la chambre de son frère, où elle passait des heures à jouer à des jeux en ligne. Malgré les inquiétudes maternelles face à cette « addiction« , Rokhaya a su canaliser cette passion vers des objectifs plus élevés. Aujourd’hui, à travers sa startup axée sur la santé, elle utilise l’intelligence artificielle comme outil de résolution de problèmes, une compétence qu’elle attribue en partie à ses années de jeu.

Rokhaya n’est pas seule dans cette quête technologique. Elle fait partie d’une génération de jeunes africains qui voient dans la technologie un moyen de surmonter les défis persistants du continent. Grâce à l’accès accru à l’internet, de nombreux jeunes africains bénéficient d’une éducation complétée par des ressources en ligne gratuites, allant des boot camps de codage aux cours des universités prestigieuses.

Comment fonctionne son système

  1. Collecte de données : Rokhaya avait besoin d’un grand ensemble de cellules infectées par le paludisme pour entraîner son IA à les identifier. Malgré les défis, notamment la réticence de certains laboratoires à partager des données, elle a finalement obtenu un ensemble de données de cellules à partir d’un laboratoire.
  2. Entraînement de l’IA : Avec cet ensemble de données, Rokhaya a formé un outil de deep learning pour identifier les cas positifs de paludisme. Le deep learning est un sous-ensemble de l’IA qui utilise des réseaux neuronaux pour imiter le fonctionnement du cerveau humain, permettant à la machine d’apprendre à partir de données.
  3. Application pratique : Son programme d’IA est conçu pour être utilisé avec des microscopes, y compris des microscopes 3D imprimés qui sont abordables et suffisamment petits pour être déployés dans des zones rurales. Les utilisateurs peuvent connecter ces microscopes à un ordinateur portable sur lequel est installé son programme d’IA. Le système analyse ensuite les échantillons au niveau cellulaire pour détecter la présence du paludisme.
  4. Perspective future : Au-delà du paludisme, Rokhaya envisage d’utiliser l’IA pour détecter les cellules cancéreuses, indiquant ainsi l’adaptabilité et l’expansivité potentielle de son système pour traiter d’autres problèmes de santé.

Une startup pour évoluer dans un milieu concurrentiel

Cet élan technologique a mené Rokhaya à fonder Afyasense, une startup dédiée à la détection des maladies à l’aide de l’IA. Son choix de se concentrer sur la santé découle de ses expériences personnelles d’enfance, ayant elle-même été confrontée à des défis médicaux dans les hôpitaux de Dakar. Reconnaissant l’importance de l’innovation en matière de santé, elle a vu dans l’IA une opportunité d’améliorer les diagnostics et les traitements.

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La détermination de Rokhaya ne passe pas inaperçue. Son projet contre la malaria lui a valu des prix tant au niveau national qu’international. Derrière ce succès se trouve une femme curieuse, nourrie par un père professeur de littérature qui l’a encouragée à toujours chercher les réponses par elle-même. Avec un tel soutien et une volonté indéfectible, Rokhaya est bien partie pour réaliser sa vision d’une Afrique plus saine grâce à la technologie.

Mais au-delà de ses propres réussites, Rokhaya est résolue à redonner à la communauté. En tant que pionnière dans son domaine, elle se positionne désormais en tant que mentor pour la prochaine génération de technophiles africains, prête à guider ceux qui cherchent à emprunter une voie similaire dans le vaste monde de la technologie.

2 réponses

  1. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Esperons que le gouvernement senegalais lui apportera le soutien necessaire.

  2. Avatar de Tube
    Tube

     » »Une sénégalaise utilise l’IA pour en finir avec le paludisme en Afrique » »
    Accroche toi.
    Excellent!!

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