En l’honneur de tous les détenus politiques au Bénin en général et de Reckya Madougou en particulier, le groupe de presse « Le Béninois Libéré » a dédié un studio. Sur le mur de ce studio situé dans la ville de Parakou, on peut voir que le nom de la femme politique béninoise détenue depuis bientôt trois ans est inscrit. L’inauguration a été faite ce 10 décembre 2023 en présence des responsables du média ainsi que de la famille politique de l’ancienne ministre de Boni Yayi. Le choix de cette date n’est pas le fruit du hasard, selon les responsables du « Béninois Libéré ».
Le 10 décembre en effet est la journée internationale des Droits de l’Homme. Pour Arnaud Koffi Koumondji, directeur régional/ « Le Béninois Libéré », « il s’agit d’un appel à plus d’humanité pour le vivre-ensemble ». « Loin d’être un appel politique, c’est un appel au pardon, à la réconciliation, à la liberté, pour la paix dans le pays et pour la concorde nationale. Même si ce studio porte symboliquement le nom de Reckya Madougou, ce combat pour la liberté dans le respect des lois de la république porte le nom de chaque détenu ou exilé privé de cette liberté qui est si chère », a-t-il poursuivi.
Toujours selon les responsables de ce média, les portes du studio sont ouvertes à toutes personnes sans distinction de parti politique et de religion. Rappelons que cette initiative intervient peu après la rencontre qu’il y a eu entre les responsables du parti Les Démocrates et le président Patrice Talon. L’actuel patron de la Marina a formellement refusé d’accorder son pardon à Reckya Madougou. « Président, je demande pardon pour Reckya Madougou. Comprenez le sens de mon pardon », plaide Boni Yayi. Face à ce plaidoyer, l’actuel locataire de la Marina exclut toute grâce présidentielle en faveur de Reckya Madougou, ancienne ministre de la Justice. « Monsieur le Président Boni Yayi, je vous ai déjà dit que je ne compte pas gracier Reckya Madougou », affirme le président Talon sur un ton ferme.
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