Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), a été élu secrétaire général adjoint de la Confédération Syndicale Internationale de la Région Afrique (CSI-Afrique). Son élection a eu lieu lors du 6ᵉ Congrès Ordinaire tenu à Nairobi, au Kenya, du 28 au 30 novembre 2023. Le mandat de quatre ans confié à Anselme Amoussou fait de lui le premier Béninois à atteindre cette fonction élevée au sein du mouvement syndical sur l’échelle africain. Cette élection est largement perçue comme une confirmation des mérites du leader syndical béninois, salué pour sa contribution dynamique au mouvement syndical local et son dévouement à la défense des conditions de travail et de vie des travailleurs.
La gestion directe des opérations de la CSI-Afrique
Cette élection marque une reconnaissance significative des compétences du leader syndical béninois à l’échelle continentale. Notons que, Guillaume Attigbe, Ex-Secrétaire général de la Csa-Bénin, avait également occupé un poste honorifique en tant que président de la CSI-Afrique. La nouvelle responsabilité d’Anselme Amoussou implique désormais la gestion directe des opérations de la CSI-Afrique. Il faut dire que les prises de positions du leader syndical béninois sont souvent appréciées par l’opinion publique béninoise.
En 2022, face aux entrepreneurs français à Paris, le président béninois, Patrice Talon, avait notamment parlé de la réduction du « droit de grève » au Bénin. Ce discours n’avait pas plu aux syndicalistes du pays. « La grève est interdite dans les secteurs vitaux comme la santé, la police, les pompiers, tout ce qui concourt à la survie des citoyens, et dans les autres secteurs, la grève est limitée à deux jours maximum par mois » avait déclaré le chef de l’État.
Sur le plateau de la radio Océan Fm, Anselme Amoussou avait dit regretter les propos du président. « Lorsque vous décidez d’empêcher les gens de s’exprimer alors que vous savez qu’ils ont des problèmes, c’est que vous n’aviez pas la bonne solution » avait-il déclaré tout en soulignant que les travailleurs béninois ne sont pas des « apatrides infantiles qu’il faut discipliner ».
Laisser un commentaire