La ratification de ce traité était attendue depuis plusieurs années maintenant. C’est désormais chose faite, l’Union européenne et le Kenya ont signé, ce 18 décembre, un accord de partenariat économique (APE). Un accord qui ouvre la porte du marché européen aux produits kényans.
Les produits kényans disposent désormais d’un accord total, libre de droits et sans quotas sur le marché européen. En contrepartie, les pays européens qui seront proposés à la vente dans ce pays d’Afrique de l’Est bénéficieront de réductions tarifaires. Un partenariat gagnant-gagnant signé ce jour, le 18 décembre 2023, entre Nairobi et Bruxelles, dont se félicitent les acteurs engagés dans le processus d’échange et de négociation.
Un accord commercial signé entre l’UE et le Kenya
William Ruto, le président kényan, n’a effectivement pas manqué de souligner le caractère historique de cet accord commercial, à l’occasion d’un discours tenu à Nairobi, la capitale kényane, en compagnie de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. De son côté, l’UE a également réagi par la voir de Valdis Dombrovskis, son commissaire au Commerce, qui a estimé que cet accord profitera aux travailleurs, entreprises et commerçants des deux entités.
Depuis 2018, on voit un renforcement clair et net de la relation commerciale entre le Kenya et l’Union européenne. Le marché domestique européen compte pour 20% du total des exportations kényanes. Ce sont surtout des produits agricoles qui sont envoyés et vendus sur place, pour un montant total des échanges entre les deux marchés, équivalant à 3.3 milliards d’euros. Un chiffre qui a connu une hausse assez spectaculaire de 27% en l’espace de 5 ans seulement.
L’UE, pour contrer la présence chinoise au Keyna… Et en Afrique
Signé, l’accord doit toutefois être encore approuvé par le parlement kényan et le parlement européen. Il ne fait toutefois aucun doute qu’il le sera. Un accord historique qui démontre toute la volonté européenne de commercer avec les pays d’Afrique et contrer la présence chinoise de plus en plus importante sur le continent. Au Kenya, Pékin a déjà beaucoup œuvré. En effet, c’est la Chine qui est derrière le financement et la construction de la ligne ferroviaire reliant Nairobi à Mombasa (472 kilomètres au total, pour un projet à 5 milliards de dollars).
D’autres pays africains, prêts à suivre ?
C’est dans ce contexte que Bruxelles espère que cet accord fera écho auprès d’autres nations africaines. En 2014, les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) avaient d’ailleurs entamé des discussions avec l’Union européenne. Outre le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie s’étaient positionnés. Un accord commercial avait d’ailleurs été trouvé avec toutes ces nations, mais, à ce jour, seul le Kenya a sauté le pas de la ratification.
Laisser un commentaire