Mercredi 13 décembre, les États-Unis ont confirmé être prêts à reprendre leur collaboration avec le Niger. Seule condition aux yeux de Washington pour que tout cela soit possible ? Que le régime militaire putschiste, qui a pris le pouvoir en juillet dernier en renversant le président alors en place Mohamed Bazoum, s’engage à une transition rapide.
Cette annonce, c’est Molly Phee, secrétaire d’État adjointe américaine aux affaires africaines, qui l’a effectué. Cette dernière, arrivée sur place mardi, s’est d’ores et déjà entretenue avec plusieurs hauts responsables, dont l’actuel premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine. Des rencontres au cours desquelles celle-ci a insisté sur le fait que le pouvoir militaire doive s’engager en faveur d’une transition politique démocratique, douce et rapide.
Les USA prêts à reprendre leur collaboration avec le Niger
Il s’agit, aux yeux de Washington, d’une des conditions sine qua non, permettant un retour aux affaires des États-Unis dans la région. Le régime militaire, lui, s’est engagé en faveur d’une période de transition de trois ans (au grand maximum). La durée exacte sera déterminée après un grand dialogue national. Le pouvoir sera ensuite rendu au peuple. Quid du sort de l’ancien président Bazoum ? Là encore, les militaires putschistes se sont engagés à trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties. Pour rappel, ce dernier est actuellement gardé chez lui, avec sa femme et son fils.
Le CEDEAO réclame une garantie du respect de l’ordre consitutionnel
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), elle, s’est également ouverte à l’idée de reprendre sa collaboration avec le Niger, calquant sa décision sur celle des États-Unis. Un revirement de situation et une prise de décision qui marque là un tournant décisif au sein de la CEDEAO mais aussi pour le Niger, qui dispose ainsi d’une “porte de sortie” à condition que l’ordre constitutionnel et la stabilité politique dans la région soient garantis.
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