Le 7 octobre, l’État d’Israël était violemment attaqué par le Hamas. Très rapidement, la communauté internationale s’est rangée derrière l’État hébreu, à commencer par Joe Biden qui s’est rapproché de Netanyahou et Israël, comme jamais aucun président américain ne l’avait fait jusqu’alors. Mais de plus en plus de critiques tombent sur le Premier ministre israélien. Et deux mois après le début de la guerre, la Maison-Blanche semble de moins en moins encline à soutenir celui qui a récemment affirmé que la guerre ira jusqu’à son terme.
À l’occasion d’un événement politique tenu, cette semaine, loin des caméras, le président américain Joe Biden a ouvertement affiché son désaccord avec Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Celui-ci a accusé Israël de mener des bombardements « aveugles« . Un langage cru, direct, qui en temps normal force les décideurs israéliens à réagir. Ces derniers affirment, par exemple, qu’ils font tout pour ne pas toucher de civils.
Joe Biden, de plus en plus distant avec Israël
Pour autant, les preuves s’accumulent contre Israël. CNN révélait jeudi dernier, que la moitié des munitions air-sol qui étaient utilisées sur le terrain par Tsahal était des « bombes muettes » non guidées. Une situation qui, à terme, pourrait même se retourner contre les États-Unis. Eux qui affichent un soutien sans failles à Israël depuis le début de la guerre, seront-ils prêts à tout laisser passer au risque de se mettre à dos certains de leurs alliés ?
Une autre question se pose, celle des élections de 2024. Face à ce bilan humain désastreux et à l’incapacité du pouvoir en place à contenir les opérations, Joe Biden peut-il se permettre de ferme les yeux ? Dans un contexte quelque peu particulier, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, se rendra en Israël dans les jours à venir afin d’échanger avec Benjamin Netanyahou.
Une visite américaine très attendue
Une manière pour Washington de rappeler à l’ordre Israël qui semble ne pas avoir tenu compte du message adressé par Joe Biden, à leur encontre, au mois d’octobre dernier. Si le président américain avait assuré comprendre leur choc, leur douleur et leur rage, il a aussi mis en garde le gouvernement israélien en affirmant que si des mesures concrètes visant à protéger les civils n’étaient pas prises, alors le pays serait jugé sévèrement sur la scène internationale. Selon le dernier décompte, 18 412 Palestiniens ont été tués.
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