Après un long épisode d’incertitude et de tensions diplomatiques, la Commission de vérification des pouvoirs des Nations unies a finalement tranché en faveur de l’ambassadeur du gouvernement de transition du Niger. Trois mois de flou et de débats ont précédé cette décision cruciale pour la représentation de Niamey à New York. En septembre dernier, l’accès à l’Assemblée générale avait été interdit à cet ambassadeur, conformément aux directives du Conseil de sécurité, lequel reconnaissait exclusivement le gouvernement de Mohamed Bazoum comme légitime.
Cette décision marque un tournant significatif pour le gouvernement du général Tiani et reflète la manière dont le gouvernement de transition du Niger cherche à s’affirmer dans la région de l’Afrique de l’Ouest. La négociation en coulisses pour obtenir cette reconnaissance illustre les enjeux politiques complexes auxquels le Niger est confronté sur la scène internationale.
La Commission de vérification des pouvoirs, réunie annuellement à New York pour régler les litiges relatifs à la légitimité des ambassadeurs aux Nations unies, a finalement pris la décision, le 6 décembre dernier, de reconnaître l’ambassadeur nigérien du gouvernement de transition. Cette nomination avait suscité la confusion, car bien que nommé initialement par Mohamed Bazoum, il avait été désavoué après son ralliement aux putschistes, laissant planer un doute sur sa légitimité diplomatique à l’ONU.
Le processus de décision au sein de la Commission a été complexe, marqué par des positions divergentes. Alors que certains membres, notamment la Russie, la Chine et les États-Unis, semblaient initialement enclins à ne pas se prononcer sur le dossier nigérien et à maintenir une chaise vide pour le Niger à l’ONU, le Togo et le Nigeria ont manifesté un revirement stratégique vis-à-vis du gouvernement de transition du Niger.
Des évolutions politiques récentes, comme le rapprochement entre Niamey et Moscou, consécutif à la visite du vice-ministre de la Défense russe au Niger le 4 décembre, ont probablement influencé la position de la Russie. Cette démarche a pu convaincre la Russie de soutenir officiellement le représentant du gouvernement de transition nigérien à l’ONU.
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