Satellites espions: en retard, la France va passer à la vitesse supérieure

Photo d'illustration : DR

En France, le ministère des Armées s’apprête à franchir une étape cruciale en matière de sécurité spatiale en annonçant le lancement imminent d’une nouvelle génération de satellites espions. L’ampleur croissante des opérations conflictuelles dans l’espace a motivé cette initiative, insistant sur la nécessité d’accélérer le déploiement des infrastructures spatiales françaises. Le programme IRIS (Instruments de Renseignement et d’Imagerie Spatiale), amorcé en juillet 2019 pour succéder aux satellites CSO (Composante Spatiale Optique) d’ici 2030, s’avère être la pierre angulaire de cette nouvelle ère de surveillance et de renseignement.

La phase B d’IRIS, représentant une étape cruciale du projet, est sur le point d’être contractualisée avec Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS). Ce contrat, prévu pour être notifié d’ici la fin de l’année, consistera en un montant approximatif de 40 millions d’euros. Cette collaboration entre les deux géants industriels se traduira par la conception et le déploiement de deux satellites, EHRmin par Airbus prévu pour 2028 ou 2029, suivi d’EHRmax développé par TAS attendu pour 2032, marquant ainsi une avancée significative dans le domaine spatial français.

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Les armées françaises s’appuient de plus en plus sur les capacités spatiales pour assurer leur autonomie d’appréciation, de décision et d’action. IRIS représente donc bien plus qu’un simple programme de lancement de satellites. Il se positionne comme une composante essentielle permettant d’accéder à une multitude de sources de données variées, allant des ressources institutionnelles et commerciales aux données coopératives et patrimoniales.

La gestion massive de ces données provenant de diverses sources sera un enjeu majeur pour IRIS, soulignant ainsi son importance opérationnelle et technique. La France ambitionne de maintenir son avance technologique et stratégique par le biais du programme IRIS. Le premier satellite prévu, qui surpassera légèrement les capacités de CSO, sera suivi par un second satellite plus performant, programmé pour être lancé aux alentours de 2035.

Ce dernier sera spécifiquement optimisé pour des missions d’identification et de renseignement stratégique, illustrant l’engagement de la France à rester à la pointe de la technologie spatiale et de la surveillance mondiale. Avec cette nouvelle génération de satellites, la France s’efforce non seulement de se maintenir à la hauteur de ses rivaux, mais également de renforcer sa position en tant qu’acteur majeur de la sécurité spatiale mondiale.

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