Le 6 dĂ©cembre 2023 a marquĂ© une Ă©tape cruciale dans l’effort de sĂ©curisation de la rĂ©gion nord du Burkina Faso, notamment Ă Djibo. Un convoi de ravitaillement a Ă©tĂ© sĂ©curisĂ© avec succès, transportant des biens essentiels tels que des vivres, des produits pharmaceutiques et du carburant. Cette opĂ©ration complexe a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e par une sĂ©rie d’interventions militaires stratĂ©giques, comprenant l’utilisation de drones et la neutralisation de menaces potentielles par des forces armĂ©es.
Ces prĂ©paratifs ont dĂ©butĂ© le 5 dĂ©cembre, avec la dĂ©couverte d’une base ennemie près de Pensa, et se sont poursuivis le jour du ravitaillement avec la dĂ©tection et la neutralisation de groupes armĂ©s dans les forĂªts de Bouro et la zone de Mentao.
Dans ce contexte de tensions sĂ©curitaires, le PrĂ©sident de la transition, Ibrahim TraorĂ©, a annoncĂ© une sĂ©rie de mesures militaires et Ă©conomiques d’envergure. Sept bataillons d’intervention rapide ont Ă©tĂ© formĂ©s et dĂ©ployĂ©s, et cinq autres sont en cours de formation. De plus, deux bataillons d’intervention aĂ©roportĂ©e ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s, soulignant un renforcement significatif des capacitĂ©s militaires du pays. Cette montĂ©e en puissance s’accompagne d’une modernisation de l’Ă©quipement des forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, une première dans l’histoire du Burkina Faso.
Un volet Ă©conomique
La stratĂ©gie du prĂ©sident TraorĂ© ne se limite pas Ă l’aspect militaire. Il a Ă©galement mis l’accent sur l’importance du soutien Ă©conomique Ă ces efforts de sĂ©curitĂ©. TraorĂ© a averti les citoyens que la guerre a un coĂ»t et qu’il sera nĂ©cessaire de consentir Ă de nouveaux efforts financiers.
Des mesures spĂ©cifiques affecteront les travailleurs du secteur public et privĂ© ainsi que les entreprises, avec un impact sur leur revenu brut. L’objectif de ces mesures est de financer une augmentation de 35% de la prime des Volontaires pour la DĂ©fense de la Patrie (VDP) et de leur fournir une assurance-vie.
Ces annonces interviennent dans un contexte oĂ¹ le Burkina Faso s’engage Ă©galement dans des rĂ©formes politiques et linguistiques majeures. Le pays se prĂ©pare Ă abandonner le français comme langue officielle, marquant un tournant historique dans sa politique linguistique. Cette dĂ©cision, bien que distincte des questions de sĂ©curitĂ©, reflète une volontĂ© d’affirmation de l’identitĂ© nationale et d’autonomie dans la gestion des affaires internes.
Le Burkina Faso, sous la direction d’Ibrahim TraorĂ©, semble entrer dans une nouvelle ère de renforcement sĂ©curitaire et d’indĂ©pendance politique. La rĂ©ussite de l’opĂ©ration de ravitaillement Ă Djibo et les annonces rĂ©centes indiquent une approche rĂ©solue et multidimensionnelle pour faire face aux dĂ©fis actuels. Ces efforts, aussi bien sur le front militaire qu’Ă©conomique et culturel, pourraient jouer un rĂ´le crucial dans la stabilisation et le dĂ©veloppement futur du pays.
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