Les agriculteurs américains, déjà confrontés à de nombreux défis, sont désormais au cœur d’une controverse internationale. Récemment, la National Corn Growers Association (NCGA) et 57 autres organisations agricoles ont adressé une lettre à la Commission du commerce international des États-Unis (ITC), exprimant leur inquiétude quant aux répercussions des tarifs douaniers sur les importations d’engrais marocains. Ces mesures, perçues comme une entrave majeure, pèsent lourdement sur les exploitations familiales américaines.
L’origine de cette tension remonte à 2020, lorsque le Département du Commerce américain a favorisé une pétition de Mosaic, une entreprise basée aux États-Unis, pour imposer des droits de douane sur les engrais phosphatés importés du Maroc et de la Russie. Mosaic avait alors affirmé que des entreprises étrangères subventionnées inondaient le marché américain avec des fertilisants à des prix extrêmement bas, exacerbant ainsi la hausse record des prix des engrais pour les agriculteurs.
La décision de 2020 a déclenché une campagne vigoureuse de la part de la NCGA, qui a demandé à Commerce de renverser cette décision et à Mosaic de retirer sa demande de tarifs. Pendant trois ans, la NCGA a pris les devants pour exprimer ses préoccupations, en déposant un mémoire d’amicus curiae, en envoyant des lettres à la Maison Blanche, aux agences fédérales et en informant les membres du Congrès sur l’impact de cette situation.
La NCGA et ses alliés ont souligné que les chaînes d’approvisionnement agricoles sont complexes et que l’idée de réexpédier des produits vers une destination initialement prévue pour répondre aux fluctuations de la demande régionale n’est tout simplement pas réaliste. Ils affirment que cette hypothèse erronée a conduit à des coûts élevés d’engrais, créant de la volatilité et compromettant la capacité des agriculteurs à réussir.
En novembre, le Département du Commerce des États-Unis a décidé de réduire les droits de douane sur ces engrais de 19,97 % à 2,12 %, une décision rétroactive et largement théorique puisque l’entreprise marocaine productrice a cessé d’expédier la plupart de ses produits aux États-Unis. Les efforts pour réduire définitivement ces droits impliqueront plusieurs étapes et agences dans les mois à venir.
En conclusion, la récente lettre de la NCGA illustre l’urgence ressentie par les cultivateurs de maïs et leurs alliés, mettant en lumière les effets économiques des droits de douane. Ils soulignent que les agriculteurs, véritable pilier de l’approvisionnement alimentaire et de la force économique des communautés rurales, sont gravement affectés par ces coûts élevés, ce qui entrave leur capacité à accroître l’accès au marché mondial et à satisfaire la clientèle locale et régionale.
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