Qu’est-ce qui fait tant courir le président Patrice Talon ces derniers jours ? C’est la question que s’est posé Eugène Azatassou, deuxième vice-président du parti Les Démocrates (LD) au cours de l’émission Grand angle de Crystal News le dimanche 31 décembre 2023. En se posant cette question, ce cadre du principal parti d’opposition au Bénin a fait allusion à la rencontre que le président de la République a eue avec les responsables de LD, la séance de travail avec les responsables des partis dits de la mouvance, la visite à l’ancien président Nicéphore Soglo à son domicile, le discours sur l’Etat de la Nation et l’entretien exclusif qu’il a accordé aux journalistes de l’Ortb.
Pour Eugène Azatassou, c’est un fait inhabituel. « Le discours sur l’Etat de la nation est constitutionnelle, c’est prévu par la constitution. Il devrait le faire. Mais quand j’ai appris que presque 48 heures après, il a eu un entretien avec des journalistes, avant ça il nous avait déjà reçu, après on l’a aperçu chez le président Soglo (…), c’est effectivement un activisme qui étonne sur ce que l’on connait du Chef de l’Etat actuel », fait constater le 2e vice-président de LD qui pense que Patrice Talon « n’était pas aussi entreprenant en matière de communication ».
Cet activisme du Chef de l’Etat n’est pas anodin si l’on sait « qu’il est vers la fin de son deuxième et dernier quinquennat », soutient l’ancien coordonnateur du parti Fcbe. « Est-ce que c’est soigner son image qui est son problème ? Est-ce que c’est vouloir se remettre en scène ? (Ce qui est impossible du point de vue de la constitution actuelle) », s’interroge Eugène Azatassou. « Si c’est soigner la fin de son mandat, c’est plutôt des actes forts qu’il faut poser. Ce n’est pas en parlant, en rendant visite à des gens, et surtout en appréciant positivement son propre mandat ; ce qui n’est pas évident du tout », a-t-il ajouté.
L’un des actes forts que doit poser l’actuel homme fort de la Marina, selon le deuxième vice-président du parti LD est la décrispation de la vie politique du pays. « S’il pose un acte, s’il rassemble tout le monde autour de lui, s’il tient un dialogue politique (…) pour examiner notre vivre-ensemble et comment nous voulons continuer de gérer notre pays ; s’il pose de tels actes, là il entrera dans l’histoire positivement », suggère Eugène Azatassou.
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