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Code électoral au Bénin : L’he Orden Alladatin relève les ambiguïtés

Les députés du groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau étaient face aux hommes des médias le vendredi 26 janvier 2024 au siège du parti à Cotonou. Au cours de cette conférence de presse, les honorables députés ont fait le point des échanges qu’ils ont eus avec le président Patrice Talon sur la relecture du code électoral afin de se conformer aux injonctions de la Cour constitutionnelle. Selon les explications du député Orden Alladatin, le code électoral voté en 2019 présente des ambigüités qu’il faille corriger en vue des élections générales de 2026.

Le député UPR fait savoir aux journalistes que la date du dépôt des dossiers pour la présidentielle de 2026 est le 5 février. Or le jour de la date du dépôt des dossiers pour la présidentielle, les nouveaux députés élus en janvier ne seraient pas encore installés. « C’est les députés en exercice-là qui seraient toujours en exercice le jour où on va clôturer le dépôt des candidatures. Donc les parrainages, les nouveaux ne pourront pas donner », relève Orden Alladatin. Par ailleurs, les députés de la plus grande force politique du Bénin redoutent la mauvaise foi de certains préfets qui disposent de 15 jours pour installer les conseils communaux.

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« Le préfet, on lui a donné une fourchette entre le 1er et 15 février alors qu’on sait que le dépôt des candidatures finit le 5 février. Ça veut que selon son bon vouloir, peut se précipiter et installer certains conseils communaux avant le 5 pour que eux autres puisent parrainer et puis d’autres, ils peuvent regarder exprès pour que leur installation se passe après le 5 pour que ceux-là ne parrainent pas », explique le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale. C’est ce qui sous-tend d’ailleurs l’injonction de la Cour constitutionnelle, fait-il savoir.

« C’est ça la rupture d’égalité dont a parlé la cour qu’il faut restaurer », a relevé l’He Orden Alladatin. « Quelqu’un par exemple qui en 2026, n’a pas été positionné par le parti, s’il est député par exemple, son successeur serait déjà connu dans sa circonscription. Il n’a pas participé aux élections. Celui qui a été nouvellement élu sera à 3 jours de son installation et c’est celui qui n’a même pas été positionné qui aura à parrainer », illustre le député UPR. A en croire Orden Alladatin, il se pose alors la question de la légitimé ; une ambiguïté que le groupe parlementaire compte corriger avant les prochaines joutes électorales.

En dehors de la légitimité, il se pose également dans ce code électoral un problème de l’égalité et de la légalité. La question de la révision de la constitution n’a pas été occultée au cours de cette conférence de presse. « Nous comprenons nos populations qui craignent une révision opportuniste au cas où, (on peut même pas nous faire confiance), mais le président lui-même a été très clair. Si dans vos recherches de corrections, il vous vient à l’idée de vouloir toucher aux fondamentaux de la constitution, vous ne me verrez pas avec vous. Il a été clair », confie Orden Alladatin.

Une réponse

  1. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Les insuffisances, les contradictions qu’évoquent Orden Alladatin prouvent à suffisance que ce texte querellé a été rédigé par des briquetiers amateurs
    De mémoire d’homme ; on doit se poser des questions sur les penseurs et rédacteurs de cet imbroglio juridique.
    Qu’on interpelle les pseudos juristes qui étaient à la base de ce texte qui n’honore pas l’intelligence des juristes émérites de ce pays.
    Alladatin n’était-il pas président de la commission des lois en ce moment et encore aujourd’hui ???
    Que ce soit lui qui dirige cette conférence de presse de l’UPR est un aveu d’échec.
    Je passais
    Le Plombier universitaire

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