Alors que l’influence de la Chine est de plus en plus grandissante en Afrique, les États-Unis tentent de renverser la tendance. En effet, à la faveur d’une récente visite en Angola, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé de gros investissements dans le secteur des transports. À en croire les déclarations qui ont été faites par le patron de la diplomatie américaine, l’investissement ferroviaire était « le plus gros investissement que les États-Unis aient réalisé dans les chemins de fer sur le continent africain depuis plus d’une génération ».
1300 km de chemin de fer
« C’est au cœur de notre Partenariat pour l’investissement mondial et le travail d’infrastructure en Angola », a poursuivi l’officiel américain. Il s’agit d’un milliard de dollars qui seront investis dans ce pays. Ce montant astronomique servira à remettre à neuf le chemin de fer Lobito Atlantic.
Il s’étendra sur 1 300 km à travers la Zambie, riche en minéraux, et la République démocratique du Congo, afin de créer un corridor logistique vers le pays. Le projet serait également en collaboration avec l’Union européenne pour construire une nouvelle ligne ferroviaire de 800 km entre l’Angola et la Zambie. On retiendra que l’objectif est de faciliter l’accès aux métaux destinés aux batteries provenant de la RDC, qui est le plus grand producteur mondial de cobalt.
Rappelons qu’avant ce projet américain, la Chine avait déjà financé d’autres sur le continent et précisément en Angola. Ce pays a bénéficié de la Chine des prêts d’un montant évalué à 45 milliards de dollars. La Chine a habillement trouvé la formule pour associer ses prêts au pétrole en Angola. Mais la chute du pétrole n’aura pas été très bénéfique pour les autorités de ce pays qui n’ont plus été en mesure d’honorer leurs engagements.
Diversifier l’économie du pays…
Le président angolais João Lourenço a promis de diversifier l’économie du pays, dépendante du pétrole, et de réduire sa dépendance à l’égard de la Chine. Ces différentes situations sur le continent interviennent alors que de plus en plus de pays tournent dos aux partenaires traditionnels que sont les pays européens et les États-Unis. La Russie se positionne au cours de ces dernières années comme un partenaire de choix à certains pays africains. La France par exemple fait face à de nombreuses difficultés depuis quelques années au Sahel. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé d’unir leur force et ont tourné dos à l’organisation régionale Cedeao. Depuis plusieurs mois, la communauté économique est perçue comme étant à la solde de la France.
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