En Afrique, de nouveaux événements troublants, soulignent une tendance croissante au racisme dans le football, particulièrement en Afrique du Nord. Un incident récent impliquant Walid Regragui, le sélectionneur du Maroc, et Chancel Mbemba, capitaine de la RD Congo, lors de la CAN 2023 illustre cette problématique. Le match, qui s’est terminé par un match nul (1-1), a été assombri par une confrontation post-match entre les deux hommes, puis entre plusieurs joueurs des deux équipes déclenchant une vague de réactions.
Cet incident a mis en lumière le défi persistant du racisme dans le football, notamment en Afrique du Nord. Alors que Regragui a tenté de désamorcer la situation en conférence de presse, affirmant que tout était réglé, Mbemba a évoqué des propos inappropriés prononcés par Regragui, sans toutefois préciser leur nature. Cette accusation a suscité des rumeurs de racisme, poussant Regragui à s’adresser à la presse pour clarifier la situation.
La réaction de Regragui, qui a affirmé avoir demandé à son homologue de la RDC, Sébastien Desabre, de ramener Mbemba pour clarifier les choses, montre la tension entre les deux équipes. Il a souligné sa volonté de transparence, exhortant Mbemba à fournir des preuves si elles existent. Regragui a également exprimé sa frustration face aux insinuations de racisme, mettant en évidence le climat de suspicion et d’accusation rapide qui entoure souvent ces incidents.
Dans ce contexte, Romain Saïss, capitaine marocain, a lancé un appel au calme, pour ne pas laisser la compétition sportive dégénérer en haine. Dans son message sur Instagram rappelle que le football est avant tout un jeu, et que les différences et les tensions doivent rester sur le terrain. Saïss insiste sur la fierté commune d’être Africains et appelle à l’unité pour présenter une image positive de l’Afrique lors de la CAN.
Un incident non isolé
Cependant, l’incident entre Regragui et Mbemba n’est pas isolé. Des joueurs, entraîneurs ou arbitres africains ont été victimes de racisme dans le passé de racisme à chaque fois qu’une maghrébine perdait un match ou était mise en difficulté. Pour preuve, Mbemba lui-même a été la cible d’insultes racistes sur les réseaux sociaux après le match. Ces événements mettent en lumière un problème plus large dans le football, où le racisme semble surgir avec une régularité alarmante, en particulier dans les moments de tension.
Le football au Maghreb, et plus largement en Afrique, doit faire face à un défi majeur : celui de combattre le racisme sous toutes ses formes. Les incidents récurrents montrent que, malgré les efforts pour promouvoir l’unité et la fraternité, il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer le racisme du sport.
Si sur les réseaux sociaux de nombreux maghrébins affirment que tous les africains sont frères, bon nombre de leurs compatriotes semblent ne pas penser de même. Une situation qui renforcent les tensions légitimes du côté des populations noires qui commencent à en avoir assez de ce problème.
Laisser un commentaire