La tension monte entre la Turquie et les groupes armés kurdes après que neuf soldats turcs ont été tués et quatre autres blessés dans une attaque contre une base militaire dans le nord de l’Irak. En réponse à cette attaque, le ministère turc de la Défense a annoncé des frappes aériennes contre des «cibles terroristes» dans les régions de Metina, Hakurk, Gara et Qandil, affirmant agir dans le cadre de son droit à l’autodéfense.
L’opération militaire ciblait spécifiquement le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Unités de protection du peuple (YPG), deux groupes considérés comme terroristes par la Turquie. Les forces armées turques prétendent avoir visé 29 cibles, comprenant des grottes, des bunkers, des abris et des installations pétrolières appartenant à ces organisations.
Ces opérations militaires ne sont pas nouvelles, car l’armée turque mène régulièrement des offensives terrestres et aériennes contre les combattants du PKK dans différentes zones, notamment le nord de l’Irak, le Kurdistan autonome et le Sinjar. Malheureusement, ces actions ont souvent entraîné la perte de soldats turcs dans la région.
Face à cette attaque grave contre ses forces, le président turc Recep Tayyip Erdogan a convoqué une réunion sécuritaire d’urgence à Istanbul. La réunion, à laquelle participeront ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur, le chef d’état-major et le chef des services de renseignements, témoigne de la gravité de la situation.
En parallèle aux frappes, le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a annoncé l’arrestation de 113 personnes soupçonnées de liens avec le PKK dans 32 des 81 provinces turques. Cette répression renforce l’engagement de la Turquie dans la lutte contre le PKK, un groupe qu’elle combat depuis 1984.
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