Le chef d’un gang de hackers russes met à prix l’identité d’un cybercriminel rival

Les dessous sombres du cybercrime russe sont une fois de plus exposés au grand jour, révélant les tensions croissantes entre les différents groupes de hackers. Lockbit, connu pour ses attaques de ransomware impitoyables, a récemment fait une annonce troublante sur un forum de hackers russophone. Dans cette publication datée du 25 janvier, le prétendu chef de ce collectif criminel offre une récompense pour obtenir des informations sur un autre pirate informatique, soupçonné d’être à l’origine d’une attaque contre une grande entreprise russe de sécurité, Ansecurity.

Ce geste, en apparence anodin, révèle en réalité les intrications complexes et parfois violentes qui caractérisent le paysage du cybercrime russe. Il met en lumière un phénomène inhabituel : les attaques contre des entités russes, traditionnellement épargnées par les groupes locaux de cybercriminels. L’utilisation par le pirate visé de codes provenant du logiciel malveillant de Lockbit ajoute un élément de trahison et de conflit interne à cette intrigue déjà sulfureuse.

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Il est crucial de comprendre le contexte dans lequel s’inscrit cette rivalité entre Lockbit et son adversaire anonyme. Depuis sa montée fulgurante dans le monde des cybercriminels, Lockbit a fait trembler des institutions à travers le monde, y compris en France où son attaque contre l’hôpital de Corbeil-Essonnes a semé le chaos. Cependant, la fuite de leur propre kit de création de malware en 2022 a révélé des tensions internes, mettant en lumière les fragilités au sein même de cette organisation redoutée.

L’attaque récente contre Ansecurity met en évidence un autre aspect intrigant de cette affaire : le pacte tacite qui semble exister entre les cybercriminels russes et le Kremlin. Bien que le gouvernement russe tolère généralement les activités des hackers tant qu’ils ne ciblent que l’Occident, l’attaque contre Ansecurity semble briser cette règle non écrite. Plus surprenant encore, le responsable présumé de l’attaque semble être lui-même russophone, révélant les intrications complexes du monde souterrain du cybercrime en Russie.

Derrière les lignes de code et les attaques informatiques se cachent des rivalités personnelles et des conflits d’ego. La motivation derrière l’attaque contre Ansecurity semble être une vendetta personnelle entre Lockbit et son rival, Clop. Le bannissement de ce dernier d’un forum de hackers aurait été le déclencheur de cette escalade de violence numérique, mettant en lumière les dynamiques sociales et les luttes de pouvoir qui sous-tendent le monde obscur du cybercrime.

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