En ce début d’année 2024, le monde de la bourse connaît quelques soubresauts. L’année 2023, exceptionnelle en la matière, tend à faire souffrir de la comparaison. Pour autant, un secteur en particulière connaît une hausse tout simplement incroyable ; celui de l’uranium. Et, selon les experts, la situation n’est pas près de s’arrêter.
Jamais, depuis 2007, les prix de l’uranium n’ont été aussi élevés. C’est en tout cas ce qu’affirme le groupe Numerco, spécialisé dans l’analyse des prix de l’énergie. Aujourd’hui, le prix au comptant de ce métal se négocie autour des 103 dollars. Une hausse vertigineuse qui va continuer, puisque les conditions macro-économiques ne sont absolument pas réunies pour espérer un ralentissement du marché.
La situation au Niger n’arrange rien
Premièrement, la demande. Celle-ci est en plein boom et le marché a beaucoup de mal à y répondre. De fait, les tarifs s’envolent. En outre, les gros acteurs du marché, qui temporise. Le canadien Cameco CCO a ainsi annoncé une réduction de ses productions tandis que la situation politique au Niger l’un des plus gros pays producteurs d’uranium au monde, reste relativement instable, marquée par l’arrivée au pouvoir d’Abdourahamane Tiani. Enfin, l’achat massif des stocks par les ETF ajoutent de la tension à un marché qui est déjà bien tendu.
Résultat, les experts s’attendent à ce que l’uranium dépasse les 136 dollars, soit son plus haut historique. Un prix qui pourrait être boosté par les annonces successives d’autres acteurs, comme la NAC Kazatomprom (compagnie nationale d’uranium du Kazakhstan) qui a annoncé qu’elle ne pourrait pas atteindre ses objectifs de production. La fin d’une époque ? Pour certains experts, la réponse est oui. C’est notamment le cas de Justin Huhn, à la tête d’une newsletter informative.
Un marché tendu au possible, proche des sommets
Selon lui, le marché connaît un véritable essoufflement après la période faste des années 80. Après de belles hausses et une période prospère, aujourd’hui, “l’offre secondaire” n’est clairement pas suffisante et ne permet pas de compenser le déficit de production auquel font face bon nombre de sociétés… D’autant que les pays qui ont de la ressource ne vendent plus, à commencer par la Chine, qui ne souhaite pas mettre sur le marché une partie des stocks qu’elle a pu créer au cours des 18 derniers mois.
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