L’Union européenne continue d’harmoniser les règles entre les pays membres. Le 18 janvier dernier, le Parlement européen a ainsi acté une toute nouvelle mesure qui vise à limiter les transactions “douteuses” sur le sol européen. Une manière de rendre le marché de l’achat des biens et services, plus sain.
Vous habitez sur le continent européen et souhaitez dépenser de l’argent, beaucoup d’argent, en liquide ? C’est bientôt terminé. En effet, le Parlement européen, à Bruxelles (en accord avec les 27 pays membres de l’UE), s’est prononcé ce jeudi en faveur de l’interdiction des paiements (achats de biens et de services) en liquide, dont la valeur nominale dépasse les 10.000 euros.
L’UE interdit les paiements en espèces à plus de 10.000 euros
Cette décision vise à harmoniser les règles entre les pays. Car si en France, par exemple, des règles très strictes existent d’ores et déjà en la matière, ce n’est pas le cas ailleurs. Allemagne ou encore Autriche n’avaient, par exemple, instauré aucune limite. Mais pourquoi une telle décision, maintenant ? L’harmonisation des règles explique-t-elle, à elle seule, cette nouvelle mesure ?
L’UE souhaite en fait avancer sur la question du blanchiment d’argent. Interdire les transactions en espèces de plus de 10.000 euros permettra de limiter les risques de transactions douteuses et de détecter les éventuelles fraudes, qu’elles aient un lien direct avec le crime organisé ou avec le terrorisme, par exemple. Les secteurs de la banque, de l’immobilier ou encore des casinos sont notamment ciblés.
Fraude et blanchiment d’argent, dans le viseur
À terme, cette mesure sera aussi étendue au monde de la crypto-monnaie (souvent pointée du doigt pour permettre ce genre de fraude) ainsi que le commerce de produits de luxe (montres, bijoux, voitures…). Une mesure qui vient compléter la création de l’AMLA, l’autorité européenne contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme qui prendra ses quartiers en France ou en Allemagne, dans les mois à venir.
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