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Réformes au Bénin : Il n’y a aucune avancée depuis 2018, selon NDSS

Sous le régime Talon, le Bénin a subi de profondes mutations sur le plan politique. Au nombre des réformes engagées, figurent l’adoption de la charte des partis politiques, du code électoral, de la loi sur le financement des partis politiques et de la révision de la constitution du 11 décembre 1990. Dans une publication faite sur sa page Facebook, Nourou Dine Saka Saley, membre du parti politique Les Démocrates a déclaré « qu’il y a aucune avancée qu’il faille préserver dans les réformes comme tel depuis 2018 ».

A travers cette publication intitulée : « Gouverner pour le futur et les autres, pas pour vous et vos intérêts », ce membre du parti d’opposition peint la situation politique du Bénin ces dernières années. 

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Cette publication de Nourou Dine Saka Saley intervient dans un contexte où le président Patrice Talon consulte la classe politique en vue de la révision du code électorale conformément à l’injonction faite à l’Assemblée nationale par la Cour constitutionnelle. Elle intervient également au lendemain de l’introduction de la proposition de loi portant révision de la constitution.

C’est une initiative personnelle de l’He Assan Séibou, président du groupe parlementaire Bloc Républicain. Toutes choses qui confortent NDSS dans ses analyses qui postulent que ni le code électoral ni la charte des parti politique ni la loi sur le financement des partis politiques encore moins la loi portant modification de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin n’ont apporté aucune avancée au pays.  

Ces lois très controversées ont plutôt occasionné des drames humains, des emprisonnements voire des exiles, estime le démocrate. « Le code électoral n’est pas une avancée parce que à cause de la question des 10%, nos communes et parlements ont des dirigeants et des élus que les populations n’ont pas choisis. Mais plutôt un recul et une contestation du droit de vote des populations », pense Nourou Dine Saka Saley. S’agissant de la Charte des partis politiques, le militant du parti de Boni Yayi a laissé entendre que cette loi oblige les personnes à être membre d’un parti politique et proscrit les alliances politiques. « Ce n’est pas une avancée mais un diktat qui fragilise la libre association et adhésion au groupement auquel on s’identifie et les transhumances interpartiques le prouvent honteusement », a-t-il écrit sur sa page Facebook. 

« On a vite trouvé le faux prétexte de la discipline du groupe pour camoufler ces insuffisances oubliant que la discipline de groupe doit être le corolaire de la démocratie interne et de la transparence de la prise de décision dans un groupe », poursuit NDSS. Quant à la loi sur le financement des partis politiques, Nourou Dine Saka Saley a déclaré qu’elle prive les partis régulièrement constitués d’un accompagnement par l’argent public. C’est « une distribution discriminatoire de nos deniers et l’arrimage de nos formations politiques à l’argent public », pense-t-il.

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La révision de la Constitution est aussi un échec selon NDSS. « Une constitution qui nous dote aujourd’hui d’un système de parrainage qui exclut par essence et qui permet à une petite poignée de personnes mal élues des fois, parce que bénéficiant de la question des 10% de choisir pour les autres n’est pas une bonne constitution »,  fait-il savoir. Face à cette conjonction d’échec institutionnel, il se dit très heureux d’y avoir apporté des critiques, alertes et propositions succinctes il y a 6 ans. Selon lui, il revient à l’exécutif et aux députés de permettre aux citoyens de retrouver un environnement socio-politique et économique tolérant et vivable.

« La constance aujourd’hui est que l’opposition reste et demeure le métronome de cet exercice politique parce que sans l’opposition, ce projet de révision constitutionnelle ne verra pas le jour. Donc Il est de la responsabilité de l’opposition de, soit dénaturer le projet de révision, de l’apprivoiser mais tout au moins d’en donner l’orientation qu’elle veut », a proposé Nourou Dine Saka Saley avant d’ajouter que l’opposition peut décider de complètement modifier le texte et l’envoyer en référendum, de l’adopter en l’état dans la forme parlementaire ou alors de le rejeter fermement avant même étude. 

2 réponses

  1. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Quand on donne du grain à moudre à un pseudo juriste autoproclamé des réseaux sociaux ; on en tire les conséquences.
    Au moins ça donne une animation des débats sur la vie politique .
    C’est son point de vue.
    Je respecte. Mais comprenez que ce garçon bavarde plus qu’il n’a d’intelligence.
    Je passais
    Le Plombier universitaire

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Il a l intelligence de situation à comparer à toi..qu on a jamais vu..ni connu
      Pauvre aigris

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