Alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage, bon nombre de sanctions internationales ont été prises à l’encontre de Moscou. Les secteurs de l’énergie ont notamment été ciblés, car ils occupent une grande partie de l’économie nationale. Pétrole, gaz, la Russie est également à la pointe en ce qui concerne l’industrie nucléaire.
Or, cette mainmise est préjudiciable pour l’Occident, qui malgré les sanctions, continue d’effectuer des opérations commerciales avec Rosatom, le géant nucléaire russe. Moscou dispose d’un quasi-monopole sur le sujet de l’enrichissement d’uranium, ce qui rend les pays européens et les États-Unis, totalement dépendants. À l’heure où les sanctions pleuvent pour isoler la Russie sur la scène internationale, cela ne passe pas.
La Russie a un quasi monopole sur l’Uranium
Si certains pays, comme la France, arrivent à commercer ailleurs (notamment avec l’Ouzbékistan, l’Australie et la Namibie), d’autres nations comme les États-Unis dépendant de Moscou. Rien qu’en 2022, 12% de l’uranium utilisé par Washington proviendrait des vannes de Moscou. Un chiffre confirmé par le dernier rapport publié par l’Energy Information Administration.
En Europe, République tchèque, Slovaquie, Finlande ou encore Hongrie sont très dépendant de la Russie, qui compte pour 60% environ de la production énergétique. Une situation à laquelle ces derniers tentent de faire face, mais qui démontre bien là à quel point Moscou joue une part importante sur les réserves et les besoins de certaines nations. Problème, peu d’alternatives existent… Surtout si on regarde du côté du HALEU.
Peu d’options pour se détacher de l’uranium russe
Le HALEU (High-Assay Low-Enriched Uranium), une forme d’uranium aux rendements plus importants et qui se veut aussi plus sécurisée, est entièrement géré par Tenex, société russe, qui a un monopole sur ces ventes. Deux concurrents européens tentent de tirer leur épingle du jeu, Orano (Français) et Urenco (consortium britannique, allemand et néerlandais)… Mais leur part de marché est quasi nulle. Résultat, de lourds investissements ont été annoncés (300 millions de livres à Londres, 1.7 milliard d’euros à Paris, 2.2 milliards de dollars à Washington) pour opérer une transition rapide vers la production d’HALEU.
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