Le ministre béninois des Affaires Étrangères est revenu sur la situation relative au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao. Face aux professionnels des médias, Olushegun Bakari a fait savoir que le Bénin est opposé à cette option et annonce que des mesures sont en cours pour maintenir ces trois pays au sein de l’organisation sous-régionale.
Le patron de la diplomatie béninoise a profité de cette rencontre avec les hommes des médias pour évoquer la nécessité de maintenir l’unité au sein de la sous-région. « Nous allons dans les jours, semaines à venir, tout mettre en œuvre pour faire en sorte que nos frères du Niger, du Mali et du Burkina Faso restent au sein de notre famille. Pour l’instant, notre conviction profonde, la famille doit rester unie. Et c’est au sein de cette famille, tous ensemble, que nous allons faire les changements nécessaires », a-t-il noté dans sa déclaration face aux journalistes.
Il a par la suite comparé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à une famille dans laquelle des divergences peuvent survenir. Mais, ces désaccords ne devront pas amener selon lui, les membres à quitter la famille. « On peut, dans une famille, se disputer.
On peut dans une famille avoir des désaccords, mais ce n’est pas une raison pour laquelle on déchire son acte de naissance et on renonce à son nom de famille », a-t-il martelé. Rappelons que, les mots du patron de la diplomatie béninoise s’inscrivent dans la même ligne que les déclarations qui ont été faites récemment par le président Patrice Talon.
A la faveur d’une rencontre avec les hommes des médias au Palais de la Marina, le président béninois avait déjà donné son avis. « Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir, mais nous n’avons pas réussi à changer les choses au Niger. Après, la nature décide ; l’homme propose, Dieu nous dispose. La situation du Niger telle qu’elle est aujourd’hui, elle s’impose à nous. Tout responsable sérieux doit regarder les choses en face et se dire ce qui s’impose à moi, je prends acte. Et c’est ma situation à moi. Je dis, le temps de la condamnation et des menaces est désormais passé », avait-il noté lors de cette sortie médiatique. Notons également que lors du huis clos des chefs d’États à Abuja, le président avait défendu cette position en appelant à célébrer « la Cédéao des peuples ».
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