Le Conseil du café et du cacao (CCC) de Côte d’Ivoire a récemment collaboré avec la police nationale pour saisir trois camions transportant 1 500 sacs de fèves de cacao à la frontière avec la Guinée. Cette action souligne les défis persistants auxquels fait face le premier producteur mondial de cacao.
Les prix à la production inférieurs par rapport aux pays voisins, tels que la Guinée et le Libéria, attirent les contrebandiers, compromettant les efforts du pays pour maintenir la stabilité du marché. La disparité des prix est évidente, avec un kilogramme de cacao coûtant entre 1 600 et 1 700 francs CFA en Guinée et au Libéria, contre 1 000 francs CFA en Côte d’Ivoire, où le prix est fixe tout au long de l’année.
Les récents niveaux records des prix mondiaux du cacao ont exacerbé la situation, générant des préoccupations quant à un déficit de fèves et alimentant la contrebande dans les régions productrices de cacao. La collaboration entre le CCC et les forces de sécurité a conduit à la saisie de 100 tonnes de cacao la semaine dernière. Les camions ont été repérés à Sipilou, à 4 km de la frontière guinéenne, mettant en lumière l’efficacité de cette collaboration dans la répression de la contrebande.
Le directeur général du CCC, Yves Brahima Koné, affirme l’engagement ferme à réduire la contrebande cette année, soulignant son importance pour atteindre les objectifs de production annuels. Malgré les prix plus élevés dans les pays voisins, les mesures anti-contrebande semblent porter leurs fruits. Abel Gbale, un acheteur de cacao à Danané, souligne une diminution des fuites cette année, démontrant les efforts déployés pour endiguer le problème.
La Côte d’Ivoire et son voisin, le Ghana, deuxième producteur mondial, s’unissent pour lutter contre la contrebande, soulignant ainsi l’importance stratégique de cette mission dans le contexte de la production mondiale de cacao.
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