Poursuivis pour « abus de biens sociaux, blanchiment d’argent, complicité d’abus de biens sociaux et complicité de blanchiment d’argent », l’ancien directeur général de la société AGETIP-Bénin, Raymond Adékambi et son coacusé étaient devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme le lundi 12 février dernier. L’ex-DG n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés.
À la barre ce lundi, l’ancien DG de l’Agence d’Exécution des Travaux Publics du Bénin (AGETIP Bénin) a affirmé qu’il a utilisé les fonds dont il est accusé d’avoir effectué des décaissements pour faire face à certaines dépenses au bénéfice de la société. « Je n’ai pas utilisé ces fonds à des fins personnelles », a-t-il déclaré. D’après lui, la somme de 1,6 milliard FCFA qu’il est accusé d’avoir décaissé sans que les projets auxquels les fonds sont destinés ne soient mis en œuvre, a été utilisée pour finaliser certains projets de l’entreprise, en attendant que l’État règle ses dettes, évaluées à plus de huit milliards de FCFA envers l’AGETIP. Il se serait également servi d’une partie de ces sous pour payer les impôts, régler des entreprises prestataires de l’AGETIP-Bénin et achever la construction du parking de stationnement des camions poids-lourds de Cotonou et de Parakou.
Quant au coaccusé de Raymond Adékambi, il a expliqué qu’il est le propriétaire d’une société qui soumissionne de manière légale et exécute des contrats pour AGETIP-Bénin et qu’il n’y est pour rien dans cette affaire de détournement présumé de 1,6 milliard de FCFA. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a renvoyé le procès au 8 mars prochain. La directrice financière de l’AGETIP dont le nom a été cité pourra donner sa version à cette prochaine audience.
Laisser un commentaire