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Bénin : L’IAJP suscite le débat autour du terrorisme et de la coopération sous-régionale

« La coopération sous-régionale et les problèmes du Terrorisme et d’insécurité au Bénin ». C’est du moins le thème autour duquel a eu lieu le débat de ce jeudi 15 février 2024 organisé par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (Iajp) au Chant d’Oiseau de Cotonou. Cette rencontre intellectuelle de haut niveau a connu la présence de plusieurs personnalités tant du monde universitaire que politique. Le panel a été animé par les anciens ministres béninois des Affaires Étrangères Nassirou Arifari Bako, Rogatien Biaou et le député Célestin Hounsou de la 9ᵉ législature.

L’Institut des Artisans de Justice et de Paix (Iajp) dirigé par le père Eric Aguénounon a encore réussi le défi du débat du jeudi. Après la conférence inaugurale de l’année 2024 animée par le professeur Delidji Eric Dégila autour du thème : « La coopération régionale et les défis sécuritaires transfrontaliers en Afrique occidentale », c’est la problématique de la coopération sous-régionale et les problèmes de Terrorisme au Bénin qui ont été abordés. Il a d’abord été question pour les panélistes de faire le point de la coopération sous-régionale des indépendances à nos jours. Ainsi, on retiendra que tout au début, les pays de la sous-région n’avaient pas structuré leur point de vue sur les problèmes liés à leur vie communautaire. Aussi, des conflits ont-ils été enregistrés entre certains pays de la sous-région à une période donnée.

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Absence de leadership au sein de la Cedeao

Mais depuis plusieurs décennies avec la mise sur pied des instances sous-régionales telles que la Communauté Économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ainsi que l’Uemoa, les conflits enregistrés dans la zone sont souvent internes aux États. Ces conflits selon l’ancien ministre des Affaires Étrangères Nassirou Arifari Bako sont souvent liés à la gestion du pays. Il rappelle notamment que pendant longtemps, la communauté sous-régionale a été apte à réagir face à certains conflits et problèmes qui se sont révélés dans la zone. Toujours selon lui, à un moment donné, la Cedeao a fait face à un déficit de leadership qui a changé le fonctionnement de l’instance en la fragilisant. L’autre problème identifié au cours de ce débat est qu’à un moment donné, la lutte contre le terrorisme n’a pas été commune.

Pour certains débatteurs, des États de la sous-région n’ont pas senti le besoin d’appuyer leur voisin face à la menace que représentait le terrorisme. Les échanges ont également tourné autour de la situation au Sahel avec le retrait des pays tels que le Niger, le Burkina et le Mali de la Cedeao. Les panélistes ont passé au peigne fin cette situation et ont fait ressortir les motivations ainsi que les éléments antérieurs qui ont envenimées la crise. Il s’agit notamment des sanctions sévères ainsi que des traitements qui ont varié selon les cas.

Impact de la crise au Niger sur la coopération avec le Bénin

Concernant la situation sécuritaire au Bénin, le député Nassirou Arifari Bako n’a pas manqué de rappeler les calvaires que vivent certaines populations du nord avec l’imposition du couvre-feu entre 19h et 6h du matin. Il s’est tout de même réjoui du travail remarquable que font les forces de défense et de sécurité au Bénin. « Aucun centimètre carré de notre territoire n’est conquis par des groupes terroristes », a rassuré le député du Bloc Républicain tout en déplorant les problèmes rencontrés par la coopération militaire entre le Bénin, le Niger et le Burkina suite aux coups d’État dans ces pays.

« Nous devons travailler à une nouvelle coopération sous-régionale. Au début, c’était le Bénin qui n’était pas preneur de la demande de coopération sécuritaire en matière de lutte contre le terrorisme par rapport aux sollicitations de certains pays. Aujourd’hui, le Bénin est demandeur et intégré. Cette coopération souffre de quelques insuffisances depuis les événements liés aux divergences entre avec le Niger depuis le coup d’État dans ce pays », fait-il remarquer. Pour le député Nassirou Arifari Bako, « la question sécuritaire, la lutte contre le terrorisme doit aller au-delà des contradictions conjoncturelles entre État pour que nous pussions avoir une maîtrise de nos destins communs ».

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5 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    L’idée de ces débats publics et transparents est bonne.

    Les arguments et les orientations infuseront dans la société et les têtes – c’est à espérer – des acteurs politiques; et contribueront à élever le niveau.

    \\\\.///
    (@_@)

  2. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Terrible vous êtes 🤣🤣🤣🤣. Vous ne manquez pas d’imaginations dans la bonne humeur sans insultes et injures. Je meurs de rire en lisant vos commentaires 👇
    No comment !!
    Le Plombier universitaire

  3. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Le Benin n’etait donc pas preneur..on pensait y arriver seul ou avec l’aide de la France?

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Tu es capable de parler sans dire « France », ou c’est maladif ?

      \\\\.///
      (@_@)

      1. Avatar de Chin_gome dans les reins
        Chin_gome dans les reins

        (@_@) bien dit, chez Gué Vara Vara, c’est une pathologie….
        Nous lui avons prescrit des comprimés de poutinine, il ne les prend pas, et continue de consommer des cigares de Castro

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