Après les remous suscités par sa dernière sortie médiatique, Me Abraham Zinzindohoué a voulu repréciser ses propos. Toujours par le canal de la télévision en ligne Esae Tv, le spécialiste du Droit électoral et du contentieux a expliqué les tenants et les aboutissants de sa proposition qui a amené autant de réactions au sein de l’opinion publique. L’ancien membre de la Renaissance du Bénin, n’a pas remis en cause ses déclarations, mais les a plutôt mieux expliquées tout en les assumant.
L’ancien président de la Cour Suprême du Bénin est resté fidèle à la logique selon laquelle l’élection du président de la République devrait venir avant celle des députés en 2026. Profitant de cette nouvelle interview, Me Abraham Zinzindohoué est revenu plus en détail sur ce qu’il propose dans ce contexte de débat. Il réaffirme ainsi que le Bénin est dans un régime présidentiel qui est particulier. Selon lui, pour que le président puisse gouverner sans difficultés, il est important qu’il obtienne une majorité confortable au Parlement. Il note particulièrement que, le cycle électoral a connu un changement après les réformes de 2019.
« Dans un tel environnement où en 2026, il y aura des élections générales, nous passons d’un cycle électoral à un autre », a-t-il fait remarquer. « Nous sommes dans un régime présidentiel surgénéré. Il faut commencer par l’élection du président de la République. On n’a pas besoin d’écrire dans la Constitution. Tout n’est pas dans le droit positif. Etant dans un régime présidentiel, il est recommandé de commencer par l’élection présidentielle et les autres élections suivent », a-t-il soutenu.
Ces déclarations avaient suscité une vague de réactions au sein des acteurs politiques. C’est le cas du président de Jacques Ayadji, le président de Moele-Bénin qui s’est insurgé contre ses propos. L’homme politique indiquait notamment que, les mots d’Abraham Zinzindohoué l’ont « embrouillé et troublé ». Il s’est par la suite interrogé sur le moment où le concept indiquant que l’élection présidentielle doit précéder les élections législatives a été adoptée. « Est-ce en 1990 à travers la Constitution du 11 décembre 1990 ? Si oui, pourquoi les élections législatives de 1991 ont-elles précédé l’élection présidentielle de la même année ? Pourquoi le même ordre a été observé en 1996, 2001, 2006 et ainsi de suite ? », s’est-il interrogé dans sa déclaration avant de réagir sur les mots qui ont été employés par l’ancien président de la Cour Suprême du Bénin.
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