L’actuel patron de la Marina a trouvé un moyen de récompenser les membres des formations politiques qui soutiennent ses actions à la tête du pays. Il s’agit de la mise sur pied d’un collège de ministres conseillers, placé sous l’autorité même du président de la République. De façon simple, selon le décret en date du 09 janvier 2024, le ministre conseiller est d’abord membre d’un parti politique issu de la majorité présidentielle. Même s’il n’est pas dans le gouvernement, il a rang de ministre et est collaborateur du président de la République.
Ce poste a été formalisée par le Décret Nº2024-006 du 09 janvier 2024 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Collège des ministres conseillers à la Présidence de la République. Selon le document, ceux et celles qui seront nommés à être ministres conseillers, devront « contribuer d’une part, à la définition de la politique du gouvernement et, d’autre part, au suivi de la mise en œuvre du programme d’actions et des initiatives du gouvernement ».
Ils assureront ainsi plusieurs missions qui leurs seront confiées par le président de la République ou ses ministres sectoriels.
Comme exemple, les ministres conseillers pourront participer à la « préparation des décisions du conseil des ministres ». Cette prérogative leur permet ainsi d’être membre du Comité interministériel. Il « est un collaborateur du président de la République » et est nommé par ce dernier « sur proposition des partis politiques » de la majorité présidentielle. On retiendra toujours des précisions qui sont apportées par le décret Nº2024-006 du 09 janvier 2024 que le collège des ministres conseillers aura à sa tête un coordonnateur en plus du président de la République.
Ce creuset aura un secrétariat administratif avec des frais de fonctionnement « inscrits sur une ligne spécifique du budget de la Présidence de la République ». Rappelons que plusieurs partis soutiennent les actions du président de la République au Bénin. Deux d’entre eux sont représentées à l’Assemblée nationale. Il s’agit de l’Union Progressiste Renouveau et du Bloc Républicain. Plusieurs autres se réclament du camp présidentiel mais ne sont pas représentés au Parlement. C’est le cas de Moele-Bénin et du RN dirigé par Claudine Prudencio.
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