Lors d’une séance de briefing avec le Corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a soulevé des préoccupations graves quant à la santé démocratique de la région. Accusant la CEDEAO de collusion avec des puissances extérieures pour agresser le Niger, Diop a mis en lumière une menace plus large pesant sur la stabilité et la liberté dans la région.
« C’est la collusion de l’organisation ou de certains dirigeants de l’organisation avec des puissances extérieures pour agresser un pays, » a-t-il déclaré avec fermeté. Cette accusation pointe du doigt une situation alarmante où des intérêts étrangers semblent s’ingérer dans les affaires internes des nations souveraines, compromettant ainsi leur intégrité démocratique.
Mais au-delà de cette confrontation géopolitique, Abdoulaye Diop a soulevé une vérité fondamentale, à savoir que la démocratie est gravement menacée dans de nombreux pays de la région, et que cette menace est souvent ignorée ou minimisée par la communauté internationale. « A partir de ce moment, nous sommes tous en insécurité, » a-t-il déploré.
Mais au-delà de cette collusion, M. Diop a souligné un autre aspect tout aussi préoccupant : l’indifférence générale face aux atteintes à la démocratie. « À partir de ce moment, nous sommes tous en insécurité. C’est pourquoi le Mali et le Burkina Faso se sont levés pour dire : ‘Si vous attaquez le Niger, vous nous attaquez aussi.’ Parce qu’il était évident que ce n’était pas la démocratie qui était en question. La démocratie est violée dans les pays et tout le monde s’assoit et regarde tous les jours », a-t-il déploré.
La CEDEAO, Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, est née en 1975 pour promouvoir le développement économique, la stabilité politique et la coopération régionale dans la région ouest-africaine. Son histoire est marquée par des efforts de consolidation économique et de résolution des conflits pour favoriser l’intégration régionale. Mais ces dernières années, l’organisation est de plus en plus critiquée par certains membres. Il y a quelques jours, 3 pays ont annoncé leur retrait de l’organisation sous-régionale.
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