La libération de Reckya Madougou, de Joël Aïvo et autres détenus politiques tient à cœur à Ganiou Soglo. Dans un post sur sa page Facebook, l’ancien ministre a invité le président Patrice Talon à s’inspirer des actes forts qu’ont posé les présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Macky Sall du Sénégal pour la libération des opposants Reckya Madougou et Joël Aïvo ainsi que les autres prisonniers politiques. « Face aux nombreuses crises qui secouent actuellement le monde et l’Afrique en particulier, il serait bon qu’à quelques encablures de la fin de son mandat que le président PATRICE TALON dans un élan de magnanimité suive l’exemple de ces pays frères en libérant Reckya Madougou, Joël Aïvo, et les autres prisonniers politiques », souhaite Ganiou Soglo.
L’ancien ministre des sports a fait observer que le président Ouattara a profité du sacre miraculeux des Eléphants relativement à la 34é édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) pour gracier une cinquantaine de détenus politiques et même des proches de Guillaume Soro, son principal opposant. « Un acte salué par tous comme un pas vers une véritable réconciliation nationale », a déclaré Ganiou Soglo. Il va également faire allusion au président Macky Sall du Sénégal qui, dans un sursaut républicain et soucieux de la cohésion nationale ordonne a ordonné la libération de 350 membres de l’opposition embastillés depuis quelques mois à la suite des manifestations qui ont ébranlé Dakar, la capitale sénégalaise.
Pour le ministre de Boni Yayi, ce sont des actes qui doivent inspirer le président Patrice Talon qui est actuellement en fin de mandat à l’instar de ses homologues de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. « Un tel geste enverrait un message fort, tant à l’opinion publique nationale qu’à la communauté internationale, démontrant une réelle volonté de céder le pouvoir tout en laissant derrière lui un pays pacifié », écrit Ganiou Soglo sur sa page Facebook.
Il faut rappeler plusieurs voix sont montées au créneau pour demander à l’actuel locataire de la Marina la libération de Reckya Madougou, de Joël Aïvo et autres détenus politiques. L’ancien président Boni Yayi a porté la même doléance au cours d’une rencontre que le Chef de l’Etat a eue avec les responsables du parti Les Démocrates.
A cette occasion, le président Patrice Talon a clairement affirmé qu’il ne compte pas libérer Reckya Madougou. Mieux, les députés LD ont introduit à l’Assemblée nationale la loi spéciale portant amnistie au profit des acteurs politiques en exil ou en détention. Mais cette proposition de loi a été purement et simplement rejetée le 3 janvier 2024 par la commission des lois sous prétexte que son adoption est techniquement impossible.
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