Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) représente une secousse majeure pour l’organisation sous-régionale. Selon les déclarations du ministre burkinabè en charge de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, cette décision collective aura des conséquences financières considérables.
En effet, le départ de ces trois pays se traduira par une perte annuelle estimée à au moins 45 milliards de FCFA en termes de prélèvements communautaires. Cette estimation, annoncée lors d’une interview accordée à l’Agence d’information du Burkina (AIB), souligne l’ampleur du défi financier auquel la CEDEAO est confrontée. Outre les pertes financières directes, le ministre Nacanabo a également mis en lumière les « effets de synergies » que l’organisation sous-régionale risque de perdre suite à ce départ.
Ces effets, qui englobent les avantages économiques et politiques découlant de la coopération entre les États membres, représentent un atout majeur pour la CEDEAO dans la réalisation de ses objectifs communs. La perte de cette synergie compromettrait ainsi les efforts de développement et de stabilité régionale entrepris par l’organisation.
La diminution du nombre de pays membres de la CEDEAO, passant de 15 à 12, aura également un impact significatif sur ses activités et ses perspectives financières. Comme l’a souligné le ministre Nacanabo, cette réduction entraînera inévitablement un manque à gagner pour l’organisation. En effet, la contribution financière et les ressources provenant des pays membres sont essentielles au fonctionnement efficace de la CEDEAO et à la mise en Å“uvre de ses programmes et projets.
Il convient de rappeler que le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO est intervenu le 28 janvier 2024, en signe de protestation contre plusieurs aspects de fonctionnement de l’organisation. Parmi les motifs évoqués figuraient l’inféodation de la CEDEAO à des puissances étrangères, des sanctions jugées injustes ainsi que l’éloignement des idéaux initiaux de l’organisation. Cette décision, bien que motivée par des préoccupations légitimes, a des répercussions importantes sur la dynamique régionale et le potentiel de coopération en Afrique de l’Ouest.
Laisser un commentaire