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Révision de la constitution au Bénin : Les députés UP-R font bloc derrière l’He Seïbou

He Assan Séibou. Photo : BKLABEL.COM/Benoit Koffi

Les députés de la mouvance présidentielle semblent être sourds aux propos du président Patrice Talon qui ne voudrait pas qu’on change une seule virgule de la constitution. Les conclusions issues de la session extraordinaire de la direction exécutive nationale de l’Union progressiste le renouveau (Up-r) tenue ce mardi 13 février 2024 en sont une preuve irréfutable. Le parti « a pris acte de l’adhésion du Groupe parlementaire UP Le Renouveau à la proposition de révision constitutionnelle du député Assan Séibou ».

A l’instar de ces collègues du groupe parlementaire Bloc républicain (Br), les députés Up-r adhèrent donc à la proposition de loi que l’He Séibou a introduite à l’Assemblée nationale. Au cours de cette rencontre, la direction exécutive nationale du plus grand parti du Bénin a encouragé le bureau du groupe parlementaire Up-r à multiplier les contacts aux fins d’un consensus autour de ladite proposition. A cette occasion, l’He Aké Natondé, président du groupe parlementaire Union progressiste le Renouveau a été instruit à l’effet d’introduire à l’Assemblée nationale une proposition de loi modificative et complétive de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en cas de défaut de consensus autour de la proposition de révision constitutionnelle en instance.

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« Ladite proposition doit refléter la position de l’Union Progressiste le Renouveau telle que contenue dans la déclaration du groupe parlementaire en date du 26 Janvier 2024 », a précisé le parti. Les corrections proposées doivent rétablir l’égalité entre les titulaires du pouvoir de parrainer dans le respect de l’esprit de la réforme constitutionnelle ayant abouti à l’établissement de l’année électorale, et satisfaire l’impérieuse nécessité de la légitimité politique et de la légalité constitutionnelle des titulaires du pouvoir de parrainer, indique le communiqué signé du député Gérard Gbenonchi, secrétaire général du parti le baobab auréolé d’arc-en-ciel.

Il vous souviendra que la relecture du code électoral a été ordonnée par la Cour constitutionnelle en vue de corriger un problème de rupture d’égalité entre les parrains à l’occasion de la présidentielle 2024. Avant toute relecture de cette loi, le président du groupe parlementaire Br a jugé utile qu’il faille retoucher la loi fondamentale, d’où sa proposition de loi portant révision de la constitution. Dès lors, il n’y a pas encore eu de consensus autour de cette proposition de loi, intervenue 96 heures après la séance de travail du président Talon avec les députés des trois (03) groupes parlementaires de l’Assemblée nationale.

Si la majorité parlementaire adhère à cette loi, les députés LD et les partis de l’opposition rejettent toute idée de révision de la constitution dans un contexte où le président actuel est en fin de mandat. Le locataire de la Marina semble lui-aussi ne pas partager cette idée de révision de la constitution. Patrice Talon l’a martelé plus d’une fois devant la presse nationale et internationale. La dernière sortie en date est celle du jeudi 8 février 2024 où le président de la République s’exprimait en ces termes : « D’ailleurs, moi, je ne veux aucune révision de la Constitution. Le calendrier électoral, laissez-le tel quel. Et c’est ma position aujourd’hui devant vous. Si cette question réveille tous les démons, alors là, fermons cette page-là. Ne faisons aucune correction ». « Même s’il y a des fautes de français dans la Constitution, on laisse tel quel. Même s’il y a des erreurs matérielles, laissons tel quel. On le fera en mai ou juin 2026 quand je serai parti… », a-t-il ajouté Patrice Talon.

2 réponses

  1. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    Quand vous avez des détenteurs de « Certificat d’Études Primaires Élémentaires » devenus parlementaires, il ne faut pas s’attendre à de grands succès politiques au parlement, car ils sont confus et confondent tout autour d’eux. Maintenant les parlementaires sont devenus les « Régisseurs des lois Constitutionnelles au Bénin » même quand le Président dit « nyet ». J’ai un nom pour eux « Les Canards Boiteux » du parlement, le parlement au Bénin est devenu la Cour du roi « Péthos »

  2. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Une incohérence entre ce qu’ils disent et ce que déclare constamment le chef de l’Etat .
    On dirait le scénario d’un film Hollywoodiens.
    Triste de nos politiciens.
    Le Plombier universitaire

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