La décrispation de la situation socio-politique du Bénin préoccupe les anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo. La question a été abordée par les deux anciens Chefs d’Etat ce mardi 20 février 2024 au domicile du président Soglo. L’objectif poursuivi par les deux hommes est de mettre tout en œuvre pour la préservation de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale. A l’issue de ce tête-à-tête Yayi-Soglo, plusieurs résolutions ont été prises dont l’adoption d’un agenda pour le maintien de la paix au Bénin.
Cette dynamique dans laquelle s’engagent les deux anciens Chefs d’Etat va donc se poursuivre pour une paix durable au Bénin, ont laissé entendre Boni Yayi et Nicéphore Soglo. Cette paix ne saurait être une réalité sans la libération des détenus dits politiques et le retour de certains citoyens qui ont fui leur parce qu’ayant maille à partir de la justice. Cette question tient véritablement à cœur Thomas Boni Yayi et Nicéphore Dieudonné Soglo. Cette rencontre entre le président du parti Les Démocrates et l’ancien président-maire intervient dans un contexte où la révision de la constitution et la modification du code électoral en vue des élections générales de 2026 font déchaîner les passions.
Acteur politique, membre de la société civile et citoyen lambda, chacun y va selon son entendement. Il vous souviendra que cette polémique est née de l’injonction qui est faite à l’Assemblée nationale par la Cour constitutionnelle relativement à la relecture du code électoral. Pour les députés de la mouvance parlementaire, la relecture du code électoral ne peut se faire sans la modification de la loi fondamentale. Une proposition de loi portée par Assan Seïbou du BR a été introduite à l’Assemblée nationale à cet effet.
Le sujet est même inscrit à l’ordre du jour de la session extraordinaire qui se déroule actuellement au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. La loi Assan Seïbou a-t-elle la chance d’aboutir ? Nul ne saurait répondre à cette question. Et pour cause, l’opposition rejette toute idée de révision de la constitution dans le contexte actuel. Mieux, le groupe parlementaire LD a introduit une proposition de loi portant modification du code électoral.
Le groupe parlementaire UP-R n’a pas voulu faire piètre figure dans cette affaire. Il a lui-aussi introduit une proposition de loi portant modification du code électoral. A rappeler aussi que la proposition de loi spéciale d’amnistie au profit de personnalités de l’opposition en exil portée par Les Démocrates a été purement et simplement rejetée le 3 janvier 2024 par la commission des lois de l’Assemblée nationale.
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