À l’instar du Mali et du Burkina Faso, le Niger subi de plein fouet les affres du terrorisme. Depuis de nombreuses années, les premières autorités nigériennes ne ménagent aucun effort pour combattre l’hydre terroriste. En 2023, le CNSP a perpétré un coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Les militaires estimaient que la stratégie de lutte de Bazoum n’était pas efficace face aux incursions armées terroristes sur le territoire nigérien.
Depuis qu’il préside à la destinée du Niger, le général Abdourahamane Tchiani a enclenché des mécanismes pour renforcer les capacités des forces armées nigériennes. Comme ce fut le cas au Burkina Faso et au Mali, Niamey a rompu ses liens avec des partenaires traditionnels comme la France. Les militaires au pouvoir ont entrepris des démarches pour se rapprocher de la Russie.
Tout récemment, le président Tchiani a pris une mesure afin d’accélérer le processus d’achat des armes. Selon non confrères de Radio France Internationale (RFI), la présidence du Niger a signé un décret qui permet de lever tous les contrôles liés aux dépenses militaires. Le décret stipule aussi que les dépenses militaires seront exonérées de taxe jusqu’à la fin de la période de transition.
Les services ou travaux réalisés pour le compte de l’armée ne feront plus l’objet de contrôle. Il en est de même pour les dépenses de la présidence. Avec cette mesure, le pouvoir Tchiani veut sans doute alléger procédures administratives qui régissent le processus d’achat des équipements militaires. Dans un contexte où le Niger fait face à d’énormes défis sur le plan sécuritaire, la question de l’armement est très cruciale.
Le CNSP veut aller vite pour sans doute prendre l’avantage sur les groupes armées terroristes. Cette mesure est diversement appréciée par des acteurs spécialisés sur les questions de défense. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES) afin de coordonner leurs efforts pour faire face au terrorisme. Il y a quelques jours, les ministres de la Défense des trois pays ont annoncé la mise en place prochaine d’une force conjointe qui va mener des opérations au niveau de la zone des trois frontières pour acculer les principaux groupes terroristes. Il semblerait que les choses avancent bien et l’activation de certains paramètres vont permettre à la force d’être opérationnelle dans un futur proche.
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