L’Arabie Saoudite se prépare à accueillir un projet architectural audacieux qui pourrait redéfinir les limites du ciel. L’architecte renommé Norman Foster, célèbre pour des œuvres emblématiques telles que le viaduc de Millau, a entrepris la conception d’un gratte-ciel colossal atteignant presque les 2 000 mètres de hauteur. Cette structure époustouflante serait le point culminant du projet urbain futuriste appelé « The Line », situé dans le nord de Riyad, la capitale saoudienne.
Selon les informations du magazine britannique Architects’ Journal, ce gratte-ciel gigantesque serait une pièce maîtresse de « The Line », un ambitieux projet porté par le fonds public saoudien « Neom« , doté de 500 milliards de dollars. Cette ville utopique s’étendra sur l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Égypte, et sera alimentée par des énergies renouvelables, adoptant une approche entièrement automatisée.
L’idée de « The Line » s’inscrit dans la Vision 2030 de l’Arabie Saoudite, lancée en 2017, qui vise à diversifier l’économie du pays et à réduire sa dépendance au pétrole. Cette mégalopole sera inhabituelle, avec une population de robots dépassant celle des habitants, fonctionnant grâce à des sources d’énergie vertes telles que des panneaux solaires et des parcs éoliens.
Pour limiter l’impact environnemental et économiser de l’espace, « The Line » s’étalera sur une longueur impressionnante de 170 kilomètres, mais son architecture s’élèvera à plusieurs centaines de mètres de hauteur. Une conception novatrice qui bannit les rues et les voitures au profit de solutions de transport verticales, où les ascenseurs et le métro deviendront les moyens de déplacement privilégiés.
Les promoteurs du projet, dont le prince Mohammed ben Salmane et d’anciens cadres de Google ou d’Uber, vantent la praticité de cette ville futuriste. Ils assurent qu’il suffira d’une vingtaine de minutes pour parcourir l’intégralité de « The Line », grâce à une protection contre le désert et la chaleur assurée par d’imposants murs miroirs.
Cependant, l’histoire de ce projet n’a pas été exempte de controverses. En 2018, Norman Foster, membre du conseil d’administration de Neom, s’était temporairement retiré du projet à la suite du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Malgré ces turbulences, le gratte-ciel de deux kilomètres reste un défi architectural majeur, surpassant de loin la hauteur actuelle du Burj Khalifa à Dubaï, qui culmine à 828 mètres.
Si ce projet visionnaire voit le jour, il marquera une avancée significative dans l’ingénierie et l’urbanisme, plaçant l’Arabie Saoudite au sommet de l’innovation architecturale mondiale.
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