Ce mercredi 27 mars, les députés de l’opposition Les Démocrates n’ont pas été autorisés à rencontrer la détenue Reckya Madougou à la prison civile d’Akpro Missérété. Selon le récit qui a été fait par les élus de l’opposition membre de la délégation, ils auraient été reçus au portail par le Gardien-Chef et le CB. Ces derniers ont notifié aux visiteurs qu’ils ne pourront pas effectuer la visite et ajoutent en effet que l’ordre aurait été donné par le Procureur Spécial de la Criet. Seul l’avocat et la mère de la détenue seraient autorisés à lui rendre visite selon le Gardien-Chef et le CB.
Au micro de Frisson Radio, Me Renaud Agbogbo a déploré ce traitement qui a été réservé à l’ancienne ministre de Thomas Boni Yayi. « Je suis scandalisé qu’à ce jour, madame Reckya Madougou subisse un tel traitement sous le regard silencieux d’une commission béninoise des droits de l’homme », a-t-il regretté lors de cette sortie médiatique. Il a fait remarquer que dans la même journée, les mêmes élus dont l’accès a été refusé à la prison civile d’Akpro Missérété ont été autorisés à rencontrer à la prison civile de Cotonou le professeur Joël Aïvo.
Rappelons que l’opposante béninoise a été condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » suite à un procès à la Criet. À la faveur d’une rencontre avec l’opposition, il y a quelques semaines, le président Patrice Talon a formellement refusé de pardonner la détenue d’Akpro Missérété. « Si les acteurs politiques ne doivent pas rendre compte de leurs actes, ce n’est pas bien (…). Laissons un code à la République. Parfois le pardon peut être une faute », avait répondu Patrice Talon à la demande de Boni Yayi en lien la libération des détenus politiques. La loi d’amnistie introduite par les députés de l’opposition à l’Assemblée Nationale a également été rejetée.
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