Contrairement à ce qui est véhiculé sur les réseaux sociaux et par certains médias, le Niger n’a toujours pas ouvert sa frontière avec le Bénin. La situation reste la même selon le constat fait sur le terrain. Seul le Bénin a ouvert sa frontière dans l’espoir que son voisin en fasse autant. On retient que, la fausse information a été distillée au sein de l’opinion publique suite à l’arrivée d’une délégation de hauts gradés des douanes nigériennes. Elle a séjourné au Bénin pendant plusieurs jours dans le cadre de l’exportation de son pétrole brut.
Avec les autorités béninoises, la délégation venue du Niger a visité plusieurs installations devant abriter le projet. On retient donc qu’à l’origine, la visite des autorités nigériennes n’entrait pas dans le cadre des négociations devant aboutir à l’ouverture des frontières. Le but officiel de la rencontre est l’oléoduc qui va acheminer du pétrole d’Agadem au Niger vers la station terminale de Sèmè Kpodji, côté béninois. Il s’agit ainsi d’une production de 90 000 barils par jour. L’agenda des responsables du Niger était fait des séances de travail, des rencontres, des visites de sites.
Même si les autorités béninoises ont confié être en train de tout mettre en œuvre pour rétablir les relations avec le Niger, aucune déclaration officielle n’indique que la question relative à l’ouverture des frontières a été abordée. Notons que les sanctions prononcées contre le Niger ont été levées avec effet immédiat suite au Sommet de la Cedeao qui a eu lieu à Abuja le 24 février dernier. Quelques jours après la levée des sanctions contre le Niger lors du sommet extraordinaire de la Ceadeao à Abuja, trois ministres du Bénin s’étaient rendus à la frontière Bénin-Niger pour constater l’effectivité de cette mesure prise par l’organisation sous-régionale.
Il s’agit des ministres Abdoulaye Bio Tchané, Romuald Wadagni et Gaston Dossouhoui. « Ce que vous voyez montre que les populations avaient soif de la réouverture des frontières. C’est aussi l’occasion de saluer la décision du gouvernement du Bénin et de son chef, le président Patrice Talon, qui, tout le long, a indiqué tout l’intérêt que le Bénin avait à assurer une relation amicale fraternelle avec le Niger. Nous avons intérêt, notre peuple a intérêt à avoir des relations amicales et fraternelles avec le Niger », avait déclaré le ministre Abdoulaye Bio Tchané tout en espérant que du côté des autorités du Niger, une décision entre dans le cadre de la réouverture des frontières interviendra bientôt.
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