Une partie de la toute dernière publication de l’actuel Directeur national de Caritas Bénin se consacre à l’analyse du système de gouvernement du président Patrice Talon. Le Père Raymond Goudjo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dans son livre intitulé : « La démocratie en Afrique : le réveil prévisible des vieux démons », s’est intéressé à l’homme d’affaires devenu président de la République du Bénin ainsi qu’à son mode de gouvernance. L’hebdomadaire catholique « La Croix du Bénin », Éditeur du livre, a publié un extrait de ce livre préfacé par le père Eric Aguénounon.
Dans sa nouvelle parution consacrée à la démocratie en Afrique, le clin d’œil à la politique béninoise est resté focalisé sur l’actuel patron de la Marina et sa façon de gouverner. Il a rappelé en effet que Patrice Talon est un homme d’affaires. Pour lui, il a défini la manière dont il concevait la gestion du Bénin par la très célèbre phrase qui avait suscité une grosse polémique lors de son voyage effectué le 27 avril 2016 à Paris. Il s’agit de la phrase : « Le Bénin est un désert de compétences ».
« Il avait d’emblée fait le choix du type de gouvernail pour guider le paquebot « Bénin ». D’office, malgré l’existence d’une Assemblée nationale, son orientation n’attachait pas une importance particulière à la démocratie parlementaire vécue au Bénin », a fait observer le Père Raymond Goudjo dans son livre : « La démocratie en Afrique : le réveil prévisible des vieux démons ». Il note également que la gouvernance de l’actuel président béninois s’est tournée « vers un élitisme radical ». Il explique certaines situations par le fait que le président Patrice Talon soit un homme d’affaires comme l’ancien président américain Donald Trump. Il est ainsi selon lui, un habitué des conseils d’administration.
« C’est, un habitué des Conseils d’administration et des directives du président dudit Conseil, à la manière de Donald Trump, de Jair Bolsonaro, d’Elon Musk, de Vincent Bolloré, etc… », a fait observer le Père Raymond Goudjo pour parler de l’instauration par Patrice Talon d’une « orientation démocratique non pas multipartiste, mais à la fois monarchique et aristocratique ». Il définit en effet, ce mode de gouvernance par la présence d’un chef « qui pense et décide en s’entourant des aristoï, des « soi-disant » meilleurs et méritants pour la mise en exécution de projets pensés bons pour le peuple, sans effectivité participative ».
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