On connait la position du gouvernement par rapport au nouveau code électoral controversé. Si pour certains opposants et la plateforme électoral des organisations de la société civile, cette loi est exclusive voire crisogène et appellent le président Patrice Talon à ne pas la promulguer en l’état, le porte-parole du gouvernement estime pour sa part que « ce code est inclusif parce que l’inclusion c’est que toutes les tendances soient représentées ». C’est à l’occasion de sa rencontre hebdomadaire avec la presse tenue ce vendredi 8 mars 2024.
Wilfried Léandre Houngbédji va faire observer que les partis UP-R, BR et LD remplissent tous, les conditions pour avoir leur candidat pour la présidentielle de 2026 au terme du code électoral amendé par les députés de la 9e législature. « Le seuil de 15% du collège électoral a été fait pour tenir compte de l’existant. Puisque tous ceux sont là aujourd’hui ont au moins les 15% du collège des parrains, maires et/ou députés compris… », explique l’ancien journaliste de La Nation. Il va poursuivre en soulignant que l’élection présidentielle de 2026 est ouverte aussi bien à l’opposition qu’aux partis qui soutiennent les actions du Chef de l’Etat, Patrice Talon.
Contrairement à certaines opinions qui estiment que l’exigence de 20% de seuil de qualification pour être éligible à la répartition de siège est exclusive, le secrétaire général adjoint du gouvernement a laissé entendre que cette disposition du code électoral va plutôt inciter les partis politiques toute tendance confondue à travailler « à renforcer leur base, à grossir et à convaincre d’autres de s’associer à eux pour fusionner, devenir grands ou aller conquérir des militants sur le terrain pour devenir grand et cette disposition s’applique à tous les partis ».
Selon les explications du SGAG-PPG, ce code vient renforcer le système partisan. L’objectif clairement affiché est que les partis aient une assise nationale, qu’ils soient partout, au moins à un seuil minimum exigé, a-t-il fait savoir. « C’est ça qui permet d’avoir des partis dont on peut dire qu’ils sont effectivement nationaux, qu’ils ont une envergure nationale ». A en croire Wilfried Léandre Houngbédji, cette loi favorise implicitement la promotion de l’unité nationale et de la cohésion sociale « Plus les partis sont grands, plus ils conquièrent du monde », argumente le porte-parole du gouvernement.
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