Au cours du premier trimestre de l’année 2024, l’Institut des Artisans de Justice et de Paix s’est intéressé à la problématique de la coopération sous-régionale ainsi qu’aux problèmes de terrorisme et d’insécurité au Bénin. Dans la soirée de ce jeudi 21 mars, les cercles de réflexion ont mis fin à cette série de conférences sur ce sujet. Présidés par les professeurs Maxime da Cruz, Hygin Kakaï et Monique Ouassa Kouaro, les différents groupes formés dans ce cadre ont livré également le fruit de leur réflexion.
Les trois groupes de réflexion qui ont été constitués sur place ont essayé chacun de trouver des réponses à des interrogations liées au thème. Il s’agit par exemple de l’appréciation portée sur les stratégies mises en place par les États de la sous-région pour renforcer la coopération en matière de lutte sécuritaire ainsi que le bilan des résultats actuels. L’autre temps fort qui aura marqué la soirée est la présentation par la professeure Monique Ouassa Kouaro du fruit des recherches qu’elle a effectuées sur le sujet autour duquel l’Institut des Artisans de Justice et de Paix a rassemblé du monde au cours de ces derniers mois.
Les recherches de Monique Ouassa Kouaro
On retiendra ainsi de la définition qui a été apportée par l’Enseignante-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi et au Centre Universitaire de Porto-Novo que le « Terrorisme est l’emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique ». Selon elle, ceci se manifeste par des attentats, des prises d’otage et de beaucoup d’autres choses. Elle n’a pas manqué de faire un point des localités les plus impactées au Bénin par le phénomène de terrorisme. De ses recherches, il ressort que certains facteurs favorisent cette situation. Elle a notamment cité l’accroissement des inégalités sociales, le chômage, le sous-emploi, la crise foncière au sein des groupes les plus vulnérables.
Les pistes de réflexion du père Aguénounon
On retiendra également de l’exposé fait par la socio-anthropologue que les impacts du phénomène du terrorisme sont assez visibles sur le quotidien des populations. Le père Eric Aguénounon pour sa part, est revenu sur le sujet en faisant quelques observations utiles selon lui. Il recommande par exemple aux autorités de changer de paradigme en viabilisant les zones poreuses notamment les zones frontières et les zones de socialisation à risque. Pour lui, « la misère peut conduire au rejet de l’Etat, à la révolte, les injustices et beaucoup d’autres facteurs primaires qui peuvent conduire le citoyen à rejeter son Etat, à avoir la révolte contre l’autorité ».
Deux conférences préalables…
Rappelons que les précédentes conférences ont enregistré la présence de nombreuses personnalités qui ont opiné sur le sujet. La conférence inaugurale a par exemple été animée par le professeur Delidji Eric Dégila autour du thème : « La coopération régionale et les défis sécuritaires transfrontaliers en Afrique occidentale ». La seconde conférence aura réussi à faire intervenir plusieurs acteurs politiques impliqués dans la gestion de la cité. Il s’agissait des anciens ministres béninois des Affaires Étrangères Nassirou Arifari Bako, Rogatien Biaou et le député Célestin Hounsou de la 9ᵉ législature.
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