On connait désormais la réaction du député Assan Seibou après le rejet de sa proposition de loi portant révision de la constitution pour harmoniser le calendrier électoral, une ordonnance de la Cour constitutionnelle. Reçu sur Bip Radio ce samedi 2 mars 2024, le président du groupe parlementaire semble avoir un sentiment de satisfaction. « J’ai déposé une proposition, c’est-à-dire mes idées. J’ai demandé à mes amis ou à mes collègues députés de se prononcer là-dessus et la procédure a suivi son cours, au moins j’ai recueilli 71 députés qui sont pour qu’on examine les documents et qui trouvent de l’intérêt dans le document que j’ai déposé. C’est déjà une satisfaction », a déclaré Assan Seibou.
Pour le député initiateur de la loi sur la révision, ce résultat était prévisible. Il dit avoir conscience que la modification de la loi fondamentale ne serait possible que s’il y a une collaboration entre les trois groupes parlementaires que sont l’UP-R, le BR et LD. « L’opposition dispose de la majorité des blocages. Donc si on avait pas leur ouverture, on ne pourrait pas le faire », reconnait le président du groupe parlementaire Br. L’He Assan Seibou a proposé cette loi parce qu’elle n’introduisait pas le débat sur les fondamentaux, a-t-il justifié en précisant que cette loi est dans l’intérêt de tous et surtout dans l’intérêt de l’opposition.
« Du point de vue personnel, je vais dire que c’est un succès. Ce n’est pas un échec puisque j’ai eu 71 députés qui ont adhéré à mon idée », fait savoir le député Br. L’élu du peuple prend acte du rejet et se dit fier de satisfaire à cette mission qui lui est la sienne, celle de l’animation de la vie politique. Le parlementaire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « (…) Je ne vais pas arrêter. Il faut vous attendre à d’autres sujets encore. Je vais toujours animer la vie politique et ce n’est pas opportuniste vous le savez », promet l’invité de Bip Radio.
Pour rappel, la loi Assan Seibou a été rejetée par 71 voix pour, 35 voix contre et 02 abstentions. Chose qui parait surprenante, 7 députés de la mouvance parlementaire dont 4 de l’UPR et 3 du BR ont soulevé leur carton rouge contre cette loi, en dehors des députés du groupe parlementaire Les Démocrates. Outre la proposition de loi portant révision de la constitution, le code électoral est également sur la table des députés et sera étudié au cours de cette première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2024.
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