Depuis le début du 21ᵉ siècle, la Chine a considérablement étendu son influence en Afrique, y compris dans la région du Maghreb, par le biais de son initiative « Belt and Road ». En investissant massivement dans des infrastructures, l’énergie et divers secteurs économiques, la Chine s’est établie comme un partenaire incontournable pour de nombreux pays africains, cherchant à diversifier leurs partenariats économiques et à stimuler leur développement.
Les relations sino-africaines se caractérisent par une dynamique complexe et multidimensionnelle, impliquant à la fois des échanges économiques, politiques et culturels. Ces dernières années, la Chine a considérablement accru sa présence en Afrique, investissant dans de nombreux secteurs tels que les infrastructures, l’exploitation minière et l’agriculture. Cette coopération est souvent formalisée à travers le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC), qui sert de plateforme pour les discussions bilatérales.
Parallèlement, la Chine offre une aide au développement et des prêts à plusieurs pays africains, ce qui, bien que bénéfique pour le développement économique de ces pays, a également soulevé des préoccupations concernant l’endettement et l’influence politique. Sur le plan culturel et éducatif, les échanges se sont intensifiés, avec un nombre croissant d’étudiants africains se rendant en Chine pour leurs études, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples.
Dans ce contexte, le Maroc se distingue par sa volonté affirmée de renforcer ses relations avec la Chine, comme l’a souligné Abdelkader El Ansari, ambassadeur du Maroc en Chine, lors d’un entretien avec la chaîne CGTN. Mettant en avant l’essor des échanges commerciaux, qui ont bondi de plus de 50 % en 2022 pour atteindre 7,6 milliards de dollars, El Ansari illustre l’importance croissante de la Chine comme partenaire commercial du Maroc.
Ce dernier, grâce à ses accords de libre-échange, s’ouvre sur un marché de 2,4 milliards de consommateurs, offrant ainsi un terrain fertile aux entreprises chinoises, non seulement au Maroc, mais aussi en Afrique et en Amérique du Nord. L’ambassadeur a également mis l’accent sur les investissements chinois au Maroc, qui ont totalisé plus de 56 millions de dollars en 2022, principalement dans des secteurs clés tels que l’industrie, le transport et l’énergie.
Cependant, malgré ces chiffres prometteurs, El Ansari considère que les investissements chinois n’ont pas encore atteint leur plein potentiel au Maroc, soulignant ainsi l’ouverture du Royaume à davantage d’investissements chinois. Le Maroc, sous la conduite de Mohammed VI et grâce à sa position stratégique, aspire à se positionner comme un hub économique essentiel pour la Chine dans la région du Maghreb. Cette ambition s’inscrit dans une vision à long terme visant à renforcer davantage les liens économiques entre les deux pays, en exploitant pleinement leurs potentiels respectifs pour une coopération mutuellement bénéfique.
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