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Code électoral au Bénin : quelques avantages mais des gènes de contestation et de recul démocratique

Le nouveau code électoral du Bénin comporte des insuffisances graves qui sont de nature à remettre en cause la démocratie mais aussi, les capacités des hommes de loi du pays. C’est l’avis du politologue Boni Richard Ouorou qui s’offusque de la déchéance intellectuelle et l’opportunisme sévissant. A contrario, un expert électoral trouve quelque bon sens dans cette loi. Georges Otchéré puisque c’est de lui qu’il s’agit pense que la nouvelle loi permet de régler la gestion logistique des élections. «  Il est de notoriété publique que la rigueur juridique impose que les textes législatifs soient rédigés, ou a minima révisés, par des juristes qualifiés. Or, la structure actuelle du code électoral désormais malheureusement en vigueur semble davantage s’apparenter à un règlement intérieur qu’à une loi au sens strict. La loi se caractérisant par sa généralité et son abstraction, tandis que le règlement est, par essence, détaillé et spécifique à une situation donnée ». Ainsi s’exprime l’acteur politique Boni Richard Ouorou. Pour lui, « La question de l’intégration de l’accord de gouvernance au sein du code électoral est, en elle-même, source de perplexité. L’accord de gouvernance, de par sa nature éphémère, ne saurait être cristallisé au sein d’une loi qui se veut pérenne. Les alliances politiques sont des constructions conjoncturelles, censées répondre à des objectifs électoraux immédiats, et non à une structuration légale sur le long terme ».

« Il est navrant d’observer que le processus législatif puisse être influencé et peut-être dicté par des individus dont l’expertise en droit est questionnable, voire inexistante. La promulgation d’une loi ne saurait être le fruit de consultations téléphoniques improvisées et de l’implantation d’idées dénuées de fondement juridique », regrette celui qui nourrit l’espoir et la détermination de contribuer, dans un avenir proche, à un renversement de la tendance, afin de restaurer l’intégrité et la propreté du système juridique qui est désormais un sujet dérisoire.

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