Plus de suspens ! La Cour a déclaré conforme à la constitution le code électoral modifié par l’Assemblée nationale, neuvième législature en sa séance plénière du 5 mars 2024. Le verdict de la plus haute juridiction est tombé, jeudi 14 mars 2024 au grand dam de l’opposition et la majorité des requérants ayant formulé des recours contre cette loi. Et comme on peut s’y attendre, le gouvernement n’a pas tardé à réagir. Reçu par Bip Radio, Wilfried Léandre Houngbédji, le porte-parole du gouvernement a déclaré que « la procédure de la Cour s’est menée de façon publique et contradictoire ».
Le secrétaire général adjoint du gouvernement s’est réjoui du fait que sur les trois (03) avocats recrutés par l’opposition, deux (02) aient jugé de la pertinence du rapport proposé par le conseiller rapporteur à la Cour même s’ils souhaitaient qu’il soit amélioré dans un sens donné. « Dans leur propre rang, leurs propres conseils ont considéré que le rapport était bien assis. Maintenant, les querelles politiques sont ce qu’elles sont. Mais en droit, quand on a perdu, on s’incline quand on est démocrate », laisse entendre Wilfried Léandre Houngbédji.
« Tout démocrate doit considérer que la Cour constitutionnelle qui est l’arbitre du jeu entre les parties vient de sonner la fin de la partie et qu’effectivement il faut prendre acte et passer à autre chose », croit-il. Conformément aux exigences du nouveau code électoral, les partis politiques doivent travailler sur le terrain et se renforcer davantage. A en croire Wilfried Léandre Houngbédji, tous les partis politiques sont sur une même base d’égalité avec cette loi.
« Aujourd’hui, les deux partis qui soutiennent le pouvoir et qui sont représentés à l’assemblée nationale, autant que le parti de l’opposition, aucun d’eux ne remplit les conditions fixées par la loi pour enlever des sièges… À partir de maintenant tous ces partis partent sur une même base d’égalité et qu’il leur appartient d’aller travailler sur le terrain pour se renforcer », confie-t-il à Bip Radio. Avec la nouvelle loi électorale, chaque parti politique doit désormais travailler sur le terrain pour pouvoir remplir les critères d’éligibilité à l’attribution de sièges lors des élections générales de 2026.
Pour le chef de file de l’opposition Eric Houndété, « la décision (de la Cour, ndlr) est frauduleuse. Elle est passée par des acrobaties intellectuelles risquées ». « Ce n’est pas ça qui nous empêchera de gagner les élections en 2026 », lance-t-il aux partis de la mouvance présidentielle qui jubilent déjà suite à la décision de la Cour. Car à les entendre, le nouveau code électoral renforce le système partisan.
Cette déclaration reste conforme aux arguments des députés de la majorité parlementaire qui estiment que le nouveau code électoral vient renforcer le système partisan au Bénin. La possibilité que de nouvelles requêtes soient déposées devant la Cour constitutionnelle pour dénoncer des dispositions de cette loi à polémique n’est pas à exclure.
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