La fin de la semaine écoulée n’a pas été de tout repos pour les populations mais aussi pour les forces de sécurité déployées dans l’Alibori notamment Kandi et Ségbana. Deux attaques perpétrées par des individus armés non identifiés ont été enregistrées entre jeudi et vendredi dans les villages d’Angaradébou à Kandi et Morou à Ségbana.
A moins de 24 heures d’intervalle, deux nouvelles attaques ont été enregistrées dans le nord du Bénin, précisément dans les communes de Kandi et de Ségbana. Jeudi 21 mars 2024 au petit matin, des individus armés non identifiés mettent feu au commissariat d’Angaradébou dans la commune de Kandi sans faire de victimes humaines mais créant des dégâts matériels importants. Selon des informations recueillies sur place, les assaillants lourdement armés ont attaqué le commissariat aux environs de 2h du matin et l’ont incendié. Le bâtiment est parti en fumée ainsi que des motos et voitures.
La seconde attaque est intervenue dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mars 2024, dans le village de Morou, commune de Ségbana. Des individus armés non identifiés ont attaqué deux personnes dans le village, les blessant et emportant chez l’une la somme de trois millions de fcfa. Ces deux attaques enregistrées en l’espace de 24 heures ravivent l’inquiétude des populations locales.
Face aux violences, le gouvernement béninois a déployé des milliers de soldats pour aider ses à protéger les frontières. Après une formation de base, les nouvelles recrues, âgées de 18 à 30 ans, seront déployées aux côtés de l’armée dans des régions menacées et déjà soumises à un couvre-feu entre 19 et 6 heures du matin. Il y a lieu maintenant de remobiliser les troupes et de leurs doper le moral pour continuer à défendre l’intégrité du territoire béninois ainsi que les populations qui y vivent
Comme la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, le Bénin lutte dans sa partie septentrionale contre la menace croissante des djihadistes qui souhaitent étendre leur territoire vers le golfe de Guinée. Les attaques n’ont pas été revendiquées, mais tous les regards se tournent vers les combattants du groupe Etat islamique (EI) et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), présents massivement dans la région. « L’intensité et la fréquence des attaques au Bénin s’expliquent en partie par le fait que les djihadistes disposent d’un sanctuaire dans l’est du Burkina Faso voisin, leur permettant de circuler depuis plusieurs années déjà dans les deux parcs béninois du W et de la Pendjari », explique un rapport de l’Institut français des relations.
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