Les leviers pour la mise en œuvre de façades bas carbone

Dans la conception d’un bâtiment, la façade joue un rôle essentiel. Elle contribue à son isolation, ainsi qu’àe sa protection contre les intempéries et le soleil. Son niveau de qualité va influer sur le confort des occupants. Pouvant représenter jusqu’à 25 % de l’impact carbone d’un projet de construction, les façades répondent à des enjeux de décarbonation.

En effet, leur réalisation implique différents éléments tels que les poutres, maçonneries, vitrages, doublages, revêtements, isolants et autres. Qu’il s’agisse de logements ou de bureaux, cette approche permet une réduction du poids carbone de chaque critère.

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La composante carbone vient s’ajouter aux diverses solutions techniques et architecturales. Elle ne doit pas porter atteinte à la pérennité du bâtiment ni au confort des personnes. Il convient donc d’identifier les étapes permettant de mettre en œuvre les façades bas carbone. Ainsi, plusieurs leviers sont à la disposition des architectes et autres professionnels du bâtiment. Rendez-vous ici pour plus d’informations.

Une sobriété de la construction dès la conception

En phase projet, la quantité d’utilisation des matériaux et le volume mis en œuvre constituent un levier incontournable de décarbonation. Le poids carbone va être déterminé en fonction du type de façade, de son style architectural et de ses matériaux. Le concept de compacité offre un grand potentiel d’optimisation carbone, tout en maintenant le niveau de confort et de durabilité.

Les critères de l’empreinte carbone du bâtiment doivent être pris en compte dès la phase de conception. La compatibilité des choix pour une construction bas carbone peut ainsi favoriser la volumétrie de la façade. Tous les composants doivent être étudiés en amont pour combiner confort, résistance et un faible poids carbone.
À long terme, ces choix peuvent anticiper les futures rénovations en apportant plus de flexibilité. L’objectif étant de réduire les émissions carbones des éventuels travaux.

L’utilisation de matériaux biosourcés pour des façades bas carbone

Certains matériaux encore largement utilisés aujourd’hui entraînent une empreinte carbone élevée. L’un des principaux leviers pour la réduire est de mettre en œuvre des solutions biosourcées. Sur le marché, ces matériaux affichent les poids carbones les plus bas. On les retrouve aux différentes étapes de construction des façades, qu’il s’agisse d’isolation, de doublage, de revêtement ou autres.

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S’ils représentent un choix écologique, leur intégration implique des critères de durabilité, confort et toute autre condition imposée par la réglementation. Une étude approfondie est nécessaire pour concevoir un projet viable et durable. De nouvelles solutions sont actuellement en développement avec les matières recyclées et alternatives.

La diminution des vitrages au profit des murs pleins

Si les parois vitrées apportent de nombreux atouts, elles possèdent une empreinte carbone deux fois plus élevée qu’une paroi pleine. Devant ce constat, les parois pleines représentent un grand potentiel d’amélioration. Moins carbonées, elles offrent un large choix de matériaux et de structures.

Lors de la phase de conception, il est essentiel de se pencher sur le rapport plein/vide. Outre le poids carbone des matériaux, les vitrages entraînent une dépense carbone indirecte avec la climatisation et les systèmes d’occultation. Une quantité minimum doit néanmoins assurer le confort des personnes et les apports en lumière. En remplacement des vitrages, l’amélioration des parois pleines s’effectue au travers de matériaux biosourcés et de bétons allégés en carbone.

L’utilisation des données dans la réduction du poids carbone des façades

Depuis l’avènement du Big data, la collecte de données est une source d’amélioration précieuse. Le secteur du bâtiment n’y fait pas exception, notamment en matière de poids carbone. Pour utiliser pleinement les différents leviers de décarbonation, il convient de bien connaître les solutions à mettre en œuvre.

Or, certaines données concernant les composants des façades sont encore insuffisantes. C’est notamment le cas des éléments d’occultation et des menuiseries. À l’inverse, les isolants possèdent des informations précises et complètes. Pourtant, leur poids carbone n’est pas le plus conséquent.

Il est donc aujourd’hui essentiel d’obtenir des données fournies sur l’ensemble des composants et de les exploiter. Prises en compte en amont des projets, elles permettront des progrès importants en la matière.

Une baisse de l’empreinte carbone est possible sans surcoût

Du choix des matériaux au mode de conception, les façades peuvent être considérablement optimisées en matière de dépense carbone. Certaines modifications structurelles sont essentielles pour atteindre les critères de la RE 2020, sans nécessairement générer de coût supplémentaire à une construction carbonée..

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