En France, la question du nucléaire agite de plus en plus de monde. Récemment, Paris a ainsi réquisitionné une centrale nucléaire à EDF, pour que l’organisme produise du tritium, un composé chimique radioactif nécessaire à ses armes nucléaires, tactiques et défensives. Hier, c’est un autre projet de loi qui a été voté.
En effet, les députés français ont voté, à une voix près, le rapprochement entre l’ASN (Agence de Sûreté Nucléaire) et l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Un projet de loi déjà étudié l’an dernier, mais qui avait été rejeté. Aujourd’hui, cette fusion hautement controversée entre les deux entités est donc actée, mais cela s’est joué à une seule voix près.
Une nouvelle entité du nucléaire voit le jour en France
Dans le détail, 260 députés se sont exprimés en faveur de ce rapprochement, tandis que 259 ont voté contre. Ce qui a fait basculer le vote ? Le ralliement d’une partie du groupe Les Républicains. Cette fusion donnera lieu à la création, au 1er janvier 2025 prochain, d’une toute nouvelle entité, intitulée “Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection”.
L’objectif de cet organisme sera d’apporter un vent de fraîcheur à ce secteur, notamment à travers la garantie de réduction des délais dans la mise en place d’audit réalisés par des experts, de meilleurs contrôles ainsi que des autorisations de mise en place ou en pratique, mieux définie et mieux déterminée. Un point essentiel, alors que le nucléaire revient au cœur de la doctrine française.
Des voix se sont élevées contre
Un projet vivement critiqué par les syndicats ainsi que par les élus, pour qui la création de cette nouvelle entité revêt surtout de l’envie de satisfaire le lobby du nucléaire. De nombreuses voix accusent, en outre, le gouvernement français de ne plus jouer le jeu de la transparence, ce qui marquera un manque de confiance entre l’opinion publique et les acteurs du nucléaire. Un texte qui doit désormais passer devant le Sénat pour être définitivement adopté.
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