Ce dimanche 17 mars, la Russie a assisté à une réélection sans surprise de Vladimir Poutine pour un cinquième mandat présidentiel. Avec un taux de participation de 73,33%, selon l’agence officielle russe Tass, et un soutien massif de 87% des suffrages exprimés, le résultat n’a laissé que peu de place au suspense. Ces chiffres ont été annoncés par l’institut officiel Vtsiom et la Commission électorale russe, confirmant ainsi la domination écrasante du président sortant.
Cette victoire écrasante, saluée par certains et décriée par d’autres, a suscité des réactions diverses, à commencer par celle de l’ancien président russe Dmitri Medvedev. Ayant lui-même dirigé le pays de 2008 à 2012, Medvedev a qualifié la victoire de Poutine d’ »éclatante ». Dans une déclaration officielle, il a exprimé ses félicitations à son ancien collègue, soulignant la stabilité et la continuité que Poutine représente pour la Russie. « Je félicite Vladimir Poutine pour sa victoire éclatante« , a écrit Dmitri Medvedev.
Cependant, toutes les réactions ne sont pas aussi élogieuses. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement critiqué Poutine, le décrivant comme un homme « ivre du pouvoir » cherchant à « régner éternellement ». Zelensky a remis en question la légitimité du processus électoral russe, déclarant sur les réseaux sociaux que la présidentielle n’avait « aucune légitimité« .
Ces commentaires reflètent les tensions persistantes entre la Russie et l’Ukraine, exacerbées par des années de conflit territorial et de rivalité politique. « Il est clair pour tout le monde que ce personnage, comme cela s’est produit si souvent dans l’histoire, est tout simplement ivre de pouvoir et fait tout ce qu’il peut pour régner éternellement« , a déclaré Volodymyr Zelensky.
Cette réélection semble confirmer le statut de Vladimir Poutine en tant que figure dominante de la politique russe mais ce n’est pas l’avis des opposants à Poutine qui dénonce une situation totalement loin de la réalité. Depuis son ascension au pouvoir en 2000, Poutine a maintenu une emprise ferme sur le pays, alternant entre les postes de président et de Premier ministre pour contourner les limites constitutionnelles sur les mandats présidentiels.
Malgré les critiques nationales et internationales concernant son leadership et les processus démocratiques en Russie, Poutine reste populaire parmi de nombreux Russes, qui voient en lui un garant de la stabilité et de la puissance nationale. C’est ce qui pourrait expliquer sa réélection si on s’en tient au chiffre. Mais en occident, les avis sur son scrutin sont plutôt critiques.
C’est le cas des USA qui a dénoncé des élections non « libres ». « Ces élections sont à l’évidence ni libres ni équitables étant donné comment Vladimir Poutine a emprisonné ses opposants politiques et empêché les autres de se présenter contre lui« , a réagi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, cité par Reuters.
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