L’attraction croissante pour le groupe BRICS dans le monde entier témoigne de son influence grandissante sur l’économie globale. Composé initialement de cinq économies majeures, le groupe des BRICS est perçu comme un catalyseur de développement économique et de coopération internationale, offrant une alternative aux institutions financières traditionnelles dominées par l’Occident. Avec 23 pays exprimant leur intérêt à rejoindre cette coalition, y compris des nations de divers continents, le groupe s’étend bien au-delà de ses membres fondateurs, attirant ceux qui cherchent à diversifier leurs relations économiques et à renforcer leur résilience face aux fluctuations du marché mondial. Le Maghreb n’échappe pas à cette dynamique.
En effet, parmi les nations aspirant à une collaboration plus étroite, l’Algérie se distingue par sa démarche proactive pour intégrer la Banque de développement des BRICS, un pas qui marque potentiellement un nouveau chapitre dans son développement économique. Le pays se rapproche d’une intégration significative au sein de la communauté financière internationale, se préparant à devenir membre de la Banque de développement des BRICS. Cette institution, établie par les économies émergentes du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, joue un rôle crucial dans le financement de projets de développement durable à l’échelle mondiale.
Lors d’une récente conférence de presse à Alger, le ministre des Finances Lâaziz Fayed a indiqué que l’Algérie avait franchi la majorité des étapes requises pour adhérer à cette banque. Il a également discuté avec Dilma Vana Rousseff, présidente de la Nouvelle Banque de Développement, des derniers détails du processus, affirmant que l’adhésion serait finalisée prochainement.
Par ailleurs, l’adhésion à la Banque BRICS pourrait renforcer l’économie algérienne, qui a déjà enregistré une croissance de 4,1% en 2023, en ligne avec les prévisions du Fonds Monétaire International. Cette croissance est attribuée aux performances des secteurs de l’industrie, des services et de l’agriculture, reflet de la résilience de l’économie nationale face aux défis globaux.
Sur le plan financier, les réserves de change de l’Algérie ont atteint 69 milliards de dollars en 2023, un montant qui souligne la stabilité économique du pays. En outre, la valeur du dinar algérien s’est appréciée de 4,5% par rapport au dollar américain, un indicateur favorable qui pourrait attirer davantage d’investissements étrangers.
L’impact de ces développements économiques s’étend également au marché boursier algérien. Avec l’introduction en bourse de la Banque Populaire Algérienne, le capital de la Bourse d’Alger a été multiplié par sept, atteignant un niveau exceptionnel qui dépasse actuellement les 500 milliards de dinars. Cette opération a non seulement transformé le paysage financier local mais a également attiré près de 50 000 nouveaux investisseurs.
L’entrée de l’Algérie dans la Banque BRICS pourrait donc marquer un tournant pour le pays, offrant de nouvelles avenues pour le financement de projets structurants et pour une coopération économique accrue avec d’autres nations en développement. Ce mouvement stratégique s’inscrit dans une vision plus large visant à accroître l’influence et la prospérité économique de l’Algérie sur la scène internationale.
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