Canada: le vol à l’étalage explose face au coût de la vie 

La hausse du coût de la vie et des denrées alimentaires a un effet que peu de personnes imaginaient voir un jour : la hausse du nombre de vols à l’étalage. C’est vrai en France, mais aussi en Amérique du Nord et notamment du côté de Québec ou ce sont même des réseaux criminels qui agissent !

Et cette tendance pourrait bien continuer d’évoluer à la hausse. Pour le directeur des affaires publiques de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ), Samuel Bouchard Villeneuve (interrogé par les équipes du Journal de Montréal), des bandes se promènent dans les centres commerciaux avec des paniers qu’ils vont remplir de denrées onéreuses (viandes, fromages…) et qu’ils ne paieront pas.

De plus en plus de vols à l’étalage

Aujourd’hui, les commerçants en seraient même à placer les vols commis par ces bandes organisées, comme étant la principale explication à leurs troubles financiers. Mais comment faire pour empêcher la situation de dégénérer ? D’une part, renforcer la sécurité au sein même des magasins, avec l’arrivée de vigiles supplémentaires. Mais cela a un coût et bon nombre de supermarchés ne peuvent pas s’y résoudre.

Une autre solution consiste à désormais placer des antivols directement sur les paquets ou barquettes de morceaux de viande. C’est notamment le cas au sein des supermarchés PA qui, face à la hausse des larcins, a estimé que cette solution était probablement la mieux adaptée, car la moins coûteuse. Ainsi, dans le cas où une personne tente de voler de la viande, le dispositif sonnera au moment les portiques de sécurité seront franchis.

Des antivols déposés sur les barquettes de viande

Et les résultats sont jugés plutôt bons. Selon les directeurs de la chaîne de supermarchés, le nombre de vols a considérablement réduit. Pour autant, cela reste peu pratique (car il faut, à ce stade, coller les antivols à la main) et surtout, coûteux. Pour rappel, au Canada, en cette année 2024, l’inflation est estimée à 2,8 voire 3%. L’objectif reste de la ramener sous les 2.5% d’ici à la fin de l’année.